Thèse soutenue

Le statut sémiotique de la littérarité : textes, oeuvres et délimitation d'un corpus

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Auteur / Autrice : Christophe Langard
Direction : Alessandro Zinna
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 27/09/2019
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : PROJEKT (Nîmes)
Jury : Président / Présidente : Denis Bertrand
Examinateurs / Examinatrices : Alessandro Zinna, Marion Colas-Blaise, Marie Renoue, Driss Ablali, Bertrand Westphal
Rapporteurs / Rapporteuses : Marion Colas-Blaise, Marie Renoue

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Parler de la littérarité c’est tenter de définir ce qui fait d’un texte une œuvre littéraire. L’expression « ce qui fait » rend compte de la difficulté à décrire ce qu’est précisément la littérarité. À défaut de pouvoir la définir, nous nous sommes donné pour tâche d’en donner une représentation. L’étude étymologique a permis de dire ce qu’elle n’est pas, c’est-à-dire substance. Elle est donc fonctionnelle et appartient probablement à la phénoménologie. Établir un statut sémiotique de la littérarité nous permettrait de nous approcher au plus près de sa représentation. Il importait de dresser un corpus sémiotique selon des critères pragmatiques. Nous avons réuni vingt-trois textes ou romans classés en unités de référence, connexes et contrastives. Les unités de référence sont des prix Goncourt dans lesquels nous trouvons la même singularité et particularité de l’œuvre littéraire. Les unités connexes, à l’exception de Modiano qui reçut le prix Nobel de littérature en 2014, sont des œuvres dont la valeur littéraire n’est pas remise en cause mais qui n’ont pas été couronnées par l’Académie Goncourt. Bien qu’elles présentent quelques similarités avec les unités de référence, les unités connexes affichent des différences qui orientent notre réflexion vers la notion de valeur littéraire. Enfin, les unités contrastives permettaient d’une part, de saisir la littérarité là où nous ne l’attendions pas, et d’autre part, d’en formuler les caractéristiques là où elle n’était pas. En admettant que la littérarité naisse avec le texte, sa manifestation et son achèvement nécessitent l’actualisation du texte par le lecteur. Elle coordonne les éléments de la structure élémentaire et veille à leur cohésion et à leur cohérence du texte au champ des interprétations. Entre immanence et transcendance, une zone d’ombre est encore à élucider ; la littérarité peut-elle appartenir à un seul plan d’immanence ou est-elle le plan d’immanence à l’intérieur duquel la transcendance ne serait que le pont entre deux instances de la littérarité.