Architecture potentielle de la Grande Structure Abandonnée (G.S.A) : catégorisation et projection
Auteur / Autrice : | Tiphaine Abenia |
Direction : | Daniel Estevez, Jean-Pierre Chupin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 07/06/2019 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 en cotutelle avec Université de Montréal (1978-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche en architecture (Toulouse) - Laboratoire d'étude de l'architecture potentielle (Montréal, Canada) |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Alzieu |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Estevez, Jean-Pierre Chupin, Dominique Rouillard, Dieter Dietz, Pierre Boudon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Rouillard, Dieter Dietz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse porte sur un phénomène contemporain situé à la frontière entre architecture et urbanisme : celui de la Grande Structure Abandonnée (GSA). Cette notion rassemble une hétérogénéité de situations construites de grande taille accusant une durée d’abandon supérieure à une décennie. La GSA est un phénomène liminal se situant dans un entre-deux de temps et d’espace, entre déclassement et reclassement. La problématique soulevée par notre recherche questionne le champ de la conception en architecture à partir de la GSA comme objet théorique. Entre résistances et ressources, quels potentiels pour la conception architecturale contemporaine la GSA présente-t-elle ? Quels écarts naissent de la confrontation entre GSA et modes conventionnels d’intervention et de représentation en architecture ?Les trois premiers chapitres s’attachent à définir le phénomène de la GSA via des opérations d’inventaire, de description et de classement. Face aux limites présentées par les cadres classificatoires conventionnels en architecture, les trois derniers chapitres opèrent un déplacement des cadres d’analyse : d’une classification de ce qu’est la GSA (propriétés), il est alors question d’interroger ce que la GSA fait ou peut faire (capacités). Les nombreux scénarios gravitant autour de la GSA servent alors de matière d’analyse permettant d’accéder à l’architecture potentielle de ces structures. Une étude de cas in situ, menée dans l’une des structures étudiées (El Elefante Blanco de Buenos Aires), sert de fil rouge à une enquête sur les catégories de potentiel de la GSA. Cinq catégories sont extraites (1. Gisement, 2. Épiderme augmenté, 3. Mégastructure 2.0, 4. Rhizome et 5. Anti-monument), auxquelles répondent des stratégies de conception propres. Convoquant les domaines du matériel et de l’immatériel, des desseins structurants comme entropisants, ces potentiels placent la GSA au croisement d’enjeux constructifs, écologiques, sociaux et politiques.