Ethique de la procréation médicalement assistée : acceptabilité de la levée de l'anonymat du don de gamètes, le point de vue du public francais
Auteur / Autrice : | Mathilde Nacher |
Direction : | Maria Teresa Muñoz Sastre, Lonzozou Kpanake |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 12/06/2019 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches en psychopathologie et psychologie de la santé (Toulouse ; 2016-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Quintard |
Examinateurs / Examinatrices : Maria Teresa Muñoz Sastre, Lonzozou Kpanake, Félix Fernando Monteiro Neto, Nathalie Przygodzki-Lionet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Quintard, Félix Fernando Monteiro Neto |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notre recherche porte sur l’anonymat du don de gamètes. Notre travail est basé sur la Théorie fonctionnelle de l’intégration de l’information de N.H. Anderson (1981). En ce qui concerne l’étude portant sur la loi garantissant l’anonymat du don de gamètes, 151 personnes ont jugé de la défendabilité de cette loi dans les 21 scénarios proposés, dont 20 d’entre eux étaient la combinaison de deux facteurs : « raisons de la demande et âge de l’enfant » et « mode de procréation ». La seconde étude portait sur le contexte familial dans lequel entamer des démarches pour connaître le donneur de sperme pourrait être acceptable. Ici, 155 participants issus du grand public ont été invités à juger de l’acceptabilité d’entamer des démarches de recherche de géniteur pour les 40 scénarios proposés. Ils sont la résultante du croisement des trois facteurs : « relations familiales », « raisons de la démarche » et « avis de la famille ». Pour l’étude 1, nous obtenons 4 politiques de jugement, une pour laquelle l’anonymat n’est jamais défendable, une pour laquelle l’âge de l’enfant est déterminant, une pour laquelle l’âge de l’enfant et la raison de la demande sont déterminants et une pour laquelle l’anonymat est toujours défendable. Pour l’étude 2, nous obtenons 6 groupes de politiques de jugement. Un qui trouve que la démarche pour connaître son géniteur n’est jamais acceptable, un qui prend en compte l’avis de la famille, un qui prend en compte les raisons de la démarche et notamment le fait que l’enfant soit perturbé, un qui prend en compte les raisons de la démarche et notamment la présence d’une pathologie, un qui prend en compte les raisons de la démarche notamment le risque de consanguinité et un qui trouve la démarche toujours acceptable. La levée de l’anonymat est acceptable et d’autant plus lorsque la famille soutient la démarche.