Tester l’hypothèse de complexité sociale : une étude comparative des communications vocales chez les macaques
Auteur / Autrice : | Nancy Rebout |
Direction : | Bernard Thierry, Alban Lemasson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie-éthologie |
Date : | Soutenance le 17/12/2019 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (Strasbourg ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Carsten Schradin |
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Charrier, Klaus Zuberbühler |
Mots clés
Résumé
Selon l'hypothèse de la complexité sociale, vivre dans un système social complexe exige des compétences de communication complexes. La complexité et l'incertitude étant liées, j'ai testé cette hypothèse en comparant plusieurs espèces de primates qui diffèrent par le degré d'incertitude de leurs interactions sociales. J'ai tout d’abord élaboré des outils pour mesurer trois composantes de la complexité du système (la diversité, la flexibilité, la combinabilité). J'ai ensuite utilisé cette méthode pour étudier les vocalisations émises par les femelles adultes chez quatre espèces de macaques : deux espèces tolérantes (macaques de Tonkean et macaques à crête) et deux espèces intolérantes (macaques japonais et macaques rhésus). J'ai trouvé des contrastes marqués entre ces deux paires d'espèces en termes de diversité et de flexibilité des signaux vocaux, avec différents degrés de liberté dans l'association entre structure acoustique et contexte selon les espèces. Ces résultats soutiennent l'hypothèse de la complexité sociale en montrant que les animaux qui ont des interactions sociales plus incertaines présentent une plus grande richesse vocale.