Thèse soutenue

Développement d’un hydrogel injectable à propriétés antimicrobiennes pour la prévention des péri-implantites

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Auteur / Autrice : Sébastien Baixe
Direction : Etienne Olivier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie physique
Date : Soutenance le 25/09/2019
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique et chimie-physique (Strasbourg ; 1994-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biomatériaux et bioingénierie (Strasbourg ; 2013-....)
Jury : Président / Présidente : Youssef Haïkel
Examinateurs / Examinatrices : Virginie Monnet-Corti, Corinne Taddéi
Rapporteurs / Rapporteuses : Brigitte Grosgogeat-Balayre, Christophe Egles

Mots clés

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Résumé

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Les maladies périimplantaires sont des pathologies inflammatoires d’origine bactérienne impliquant les bactéries parodontopathogènes et surtout P.gingivalis. Elles évoluent parfois en périimplantite, avec une destruction des tissus vivants environnants. Les traitements chirurgicaux ou adjuvants (antibiotique à large spectre, antiseptiques) échouent parfois car la connectique implantaire est un véritable réservoir bactérien inaccessible au nettoyage, et situé en regard de tissus fragiles. Le développement d’un gel préventif antimicrobien à injecter dans la connectique est un véritable enjeu pour les situations à risque. Nous avons choisi de travailler sur un gel d’alginate-catéchol (AC) à 1%. Inspiré de l’adhésion de la moule marine, ses propriétés en milieu humide sont convaincantes dans des conditions buccales. Nous avons montré que c’est un gel possédant une structure physico-chimique stable à 37°C sur un mois dans du PBS. Sa cinétique de gélification est rapide (une minute) et reproductible dans les essais au rhéomètre. Les tests de pelage confirment qu’il est adhérent sur le métal et les tissus mous, et que ses propriétés physiques sont encore améliorées en le combinant au pluronic bisSH à 18%. La cateslytine (CTL) est un peptide antimicrobien naturel. Son utilisation en configuration Dextrogyre (D-CTL) est plus efficace, sans entrainer de résistance bactérienne. Ajouté dans le gel, elle le renforce et amène une bactéricidie sur P. gingivalis, E. coli et C. albicans. Entre 1 et 10% de la quantité introduite de CTL est relarguée hors du gel. Les peptides retrouvés après analyse HPLC et spectrométrie de masse sont des fragments de D-CTL ayant conservé le site actif, d’où leur activité persistante. La biocompatibilité des gels est proche de 100% sur des fibroblastes humains. L’AC est testé sur des assemblages d’implants dans des boîtes étanches. Si les bactéries colonisent les joints pilier/implant et pilier/couronne vierges, ainsi que les structures rugueuses, elles ne passent pas dans la connectique où le gel a été introduit. Ainsi, l’AC1%+ D-CTL constitue un candidat prometteur pour une utilisation en prothèse implanto-portée.