Auteur / Autrice : | Nicolas Delforge |
Direction : | Matthias Dörries |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Epistémologie et histoire des sciences et des techniques |
Date : | Soutenance le 07/10/2019 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Augustin Cournot (Strasbourg ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'histoire des sciences et de philosophie-Archives Henri Poincaré (Nancy ; 1992-2017) |
Jury : | Président / Présidente : Maurice Cassier |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Allamel-Raffin, Marie-Angèle Hermitte, Isabelle Stengers | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maurice Cassier, Serge Gutwirth |
Mots clés
Résumé
La thèse fournit le compte rendu d’une enquête menée dans le monde des brevets et plus particulièrement au sein de l’Office européen des brevets (OEB). L'étude vise à explorer de nouvelles façons d’envisager le droit des brevets à partir de la re-description des pratiques quotidiennes de brevetabilité. A la différence de la philosophie politique, la philosophie sociale proposée ici ne cherche pas à justifier a priori le droit des brevets en recourant à quelque construction abstraite : ni la critique, ni la justification ne sont visées, mais plutôt l’exploration des possibles. La méthodologie est inspirée par l’ethnographie : l’enquêteur s’appuie sur une étude de terrain. Une figure épistémologique, similaire au « témoin modeste » harawayien, est inventée pour clarifier le statut de l’enquêteur : le curieux visiteur. La thèse reformule le concept d’office (avec une minuscule), créant un lien entre la délivrance des brevets et le concept « d’oeuvre à faire » du philosophe Etienne Souriau. La thèse prend le « cri » des bureaucrates – à savoir le refus des examinateurs d’être considérés comme de simples « producteurs » de brevets – à la fois pour point de départ et d’arrivée, parce que cet événement a transformé l’enquête et l’enquêteur.