Modifications immunitaires au décours de la fracture de l’extrémité supérieure du fémur : quel impact sur la résilience du sujet âgé ?
Auteur / Autrice : | Hélène Vallet |
Direction : | Delphine Sauce |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 08/10/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'immunologie et des maladies infectieuses (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Friguet |
Examinateurs / Examinatrices : Carole Elbim, Gaëtan Gavazzi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christine Bourgeois, Darragh Duffy |
Mots clés
Résumé
La fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) représente un modèle de stress aigu fréquent et grave en gériatrie. Nous avons montré dans une précédente étude que la néoptérine était prédictive de mortalité dans une population âgée présentant une FESF. Les objectifs de mon travail étaient : 1. Décrire les modifications immunitaires induites par la FESF en réalisant une analyse longitudinale du phénotype des patients fracturés. 2. D’étudier les différences fonctionnelles au sein des monocytes permettant d’expliquer la différence d’évolution des patients (survivant ou décédé à 6 mois). 3. D’étudier la fonctionnalité de la néoptérine afin de définir son effet délétère chez les patients. Nous avons constitué une cohorte de 50 patients (dont 9 sont décédés dans l’année) et 10 contrôles. Les principaux résultats sont qu’il existe une hyper activation transitoire du système immunitaire inné associé à un état suppressif sur le versant adaptatif dans les premiers jours suivants la fracture. Nous avons également montré qu’il existait des arguments en faveur d’un défaut de reprogrammation monocytaire chez les patients décédés comparativement aux survivants. Enfin, après avoir confirmé le caractère prédictif de la néoptérine, nous avons montré qu’elle possédait un rôle propre en induisant la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires, favorisant la mort cellulaire et induisant la production de ROS. En conclusion, nous avons pu montrer que la FESF induit de profonds remaniements du système immunitaire. Le monocyte et la néoptérine jouent un rôle central dans le devenir du patient et sur ses capacités de résilience, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques.