Thèse soutenue

De l’étude des états de conscience par stéréoélectroencéphalographie

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Auteur / Autrice : Pierre Bourdillon
Direction : Lionel Naccache
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 09/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Raphaël Gaillard
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Boucheron, Vincent Navarro
Rapporteur / Rapporteuse : Béchir Jarraya, Martine Gavaret

Résumé

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Une approche électrophysiologique par stéréoélectroencéphalographie (SEEG) des états conscients, trouve ses bases à la fois dans une conception théorique des états de conscience mais aussi dans ce qui a conduit à la genèse de cette technique électrophysiologique. Il est dans un premier temps question de l’étude de cette genèse. A cette analyse épistémologique fait suite un travail de développement technique de la SEEG. Des études états de conscience pathologiques ont émergé des signatures électrophysiologiques en termes de connectivité fonctionnelle dans les fréquences de 4 à 10Hz. Le travail présenté vise à étendre ces études au-delà de la pathologie. Il a été étudié des altérations physiologiques et réversibles de la conscience au cours du sommeil par SEEG. Ces signatures furent retrouvées avec trois niveaux de connectivité, l’un correspondant à l’éveil, un deuxième au sommeil lent profond dans ses périodes non compatibles avec le rêve, et un troisième au sommeil paradoxal, associé à un contenu onirique. Il fut par ailleurs observé une signature composite permettant de différencier de manière discrète les états conscients et non-conscient (connectivité élevée entre 2 et 5Hz et abaissée entre 8 et 20Hz). De manière à en déterminer la spécificité, il fut adjoint une modalité pharmacologique de la perte de conscience (anesthésie au propofol). Seule la connectivité dans les fréquences de 2 à 5Hz fut identifiée comme spécifique et indépendante de la modalité d’altération de la conscience. Ce résultat fut répliqué dans les altérations pathologiques de la conscience. Ce travail propose donc une nouvelle signature électrophysiologique des états de conscience.