Thèse soutenue

Bases comportementales, physiologiques et génétiques du succès reproducteur d'un hyménoptère parasitoïde
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Auteur / Autrice : Romain Benoist
Direction : Bruno P. Le RüLaure Kaiser-Arnauld
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 16/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Évolution, génomes, comportement et écologie (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Jury : Président / Présidente : Geneviève Prévost
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Robert, Emmanuel Desouhant, Florence Mougel
Rapporteurs / Rapporteuses : Geneviève Prévost, Hélène Gilbert

Mots clés

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Résumé

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Etudier l’aptitude d’insectes parasitoïdes à se reproduire dans de nouveaux hôtes est important pour comprendre les mécanismes d’adaptation dans un contexte de lutte biologique. Cotesia typhae est un parasitoïde africain spécialisé sur le lépidoptère Sesamia nonagrioides et est un agent de lutte biologique potentiel contre ce ravageur du maïs. C. typhae appartient à un groupe d’espèces possédant un virus endosymbiotique injecté dans l’hôte lors de la ponte et contribuant à la virulence du parasitoïde. J’ai pu montrer que deux souches de C. typhae diffèrent par leur nombre de descendants et par leur virulence envers une population française de S. nonagrioides, représentant un nouvel hôte. Afin d’identifier les gènes responsables de ces variations une recherche de QTL a été entreprise (Quantitative Trait Loci). Nous avons établi une carte génétique de C. typhae, identifié quatre QTL et dressé une liste de gènes candidats. Pour expliquer la différence de virulence et du nombre de descendants, les quantités d’œufs et de virus injectés au cours de pontes successives ont été estimées. Ces expériences ont montré 1/ que les deux souches ne répartissent pas leurs œufs de la même manière entre les hôtes, 2/ que la quantité de virus injectés n’est pas corrélée à la virulence. Pour comprendre l’origine évolutive de la différence de virulence, ce trait a été estimé sur les populations hôtes naturelles. Les résultats suggèrent que l’adaptation locale pourrait être à l’origine de la pré-adaptation d’une des souches à l’hôte français. Ce travail a permis également de bien caractériser le succès reproducteur de C. typhae, essentiel pour son utilisation en lutte biologique.