Thèse soutenue

Potentiel du moustique Aedes malayensis comme vecteur d’arbovirus en Asie du Sud-Est

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Auteur / Autrice : Elliott Miot
Direction : Louis LambrechtsPaul Timothy Brey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Entomologie médicale
Date : Soutenance le 20/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pasteur (Paris). Interactions Virus-Insectes - Institut Pasteur du Laos (Vientiane ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Higuet
Examinateurs / Examinatrices : Francis Schaffner
Rapporteurs / Rapporteuses : Kathryn A. Hanley, Christophe Paupy

Résumé

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De nombreux virus transmis par les arthropodes (arbovirus), tels que ceux de la dengue (DENV) et de la fièvre jaune (YFV), circulaient à l’origine dans des cycles selvatiques et ont émergé chez l’Homme via des moustiques « bridge vectors » qui connectent les cycles de transmission selvatiques et humains. Ces « bridge vectors » peuvent aussi par transfert inverse établir de nouveaux cycles selvatiques. Cette thèse a évalué le potentiel de vecteur d’arbovirus d’un moustique répandu en Asie du sud-est, Aedes malayensis. Nous avons identifié Ae. malayensis pour la première fois au Laos lors de captures de moustiques dans une forêt de la réserve de Nakai Nam Theun. En utilisant des pièges à appâts humains sur le terrain, nous avons observé qu’Ae. malayensis pouvait piquer l’Homme et donc potentiellement agir comme « bridge vector ». En laboratoire, cette population selvatique d’Ae. malayensis a montré une faible compétence vectorielle relative pour DENV et YFV, et une absence d’attraction détectable pour l’odeur humaine. Cependant, des tests de compétence vectorielle et de pièges à appâts humains ont révélé qu’une population péri-domestique d’Ae. malayensis à Singapour était compétente pour YFV et entrait en contact avec l’Homme. Au final, ce travail de doctorat a souligné l’importance de ne pas négliger les vecteurs secondaires dans l’évaluation du risque d’émergence des arbovirus.