Thèse soutenue

Potentialisation de la photothérapie dynamique à visée vasculaire par une modulation des cellules myéloïdes par le récepteur CSF-1R dans un modèle préclinique de cancer de la prostate

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Auteur / Autrice : Souhil Lebdai
Direction : Olivier Cussenot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Date : Soutenance le 12/11/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de Recherche Clinique Onco-Urologie Prédictive (Paris)
Jury : Président / Présidente : Eva Compérat
Examinateurs / Examinatrices : Abdel-Rahmène Azzouzi, Avigdor Scherz

Résumé

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La photothérapie dynamique à visée vasculaire utilisant le WST11 (VTP) induit la destruction rapide des tissus ciblés et constitue un traitement prometteur pour le cancer de la prostate. Cependant, la réponse immunitaire qui en résulte, qui peut jouer un rôle important dans la potentialisation ou l’atténuation des effets de la VTP, n’a toujours pas été comprise. Les cellules myéloïdes, telles que les MDSC et les macrophages, sont souvent présentes dans les tumeurs et sont largement associées à l'angiogenèse, au remodelage tissulaire et à l'immunosuppression. On sait également que ces cellules jouent un rôle essentiel dans la cicatrisation des plaies, induite lors de la destruction rapide des tissus. Nous avons étudié les effets de la VTP sur le recrutement de cellules myéloïdes infiltrant la tumeur (TIM), en particulier les MDSC et les macrophages associés aux tumeurs (TAM), dans les modèles de cancer de la prostate murin Myc-Cap et TRAMP C2. Nous rapportons que la VTP augmentait à la fois l'infiltration de cellules myéloïdes dans les tumeurs, mais aussi l’expression de CSF1R ; CSF1R étant un récepteur nécessaire à la différenciation, à la prolifération et à la migration des cellules myéloïdes. Comme un traitement anti-CSF1R avait déjà été utilisé pour diminuer l’infiltration de cellules myéloïdes dans d'autres modèles murins de cancer de la prostate, nous avons émis l'hypothèse que l'association d'un anti-CSF1R à un traitement par VTP entraînerait une diminution de la repousse tumorale et une amélioration de la survie. Nous avons constaté que le ciblage des cellules myéloïdes en utilisant un anti-CSF1R en association avec la VTP diminuait le nombre de MDSC et de TAM, et en particulier les macrophages M2. De plus cette association induisait une infiltration accrue de cellules T CD8+, diminuait la croissance tumorale et prolongeait la survie globale. Ces résultats suggèrent que le ciblage des cellules myéloïdes via le récepteur CSF1R est une stratégie prometteuse pour potentialiser les effets anti-tumoraux de la VTP.