Vers le développement d'une thérapie génique pour la maladie de Pompe : Caractérisation du phénotype immunitaire de la maladie de Pompe et comparaison du potentiel thérapeutique de la thérapie génique avec le traitement standard actuel
Auteur / Autrice : | Helena Costa Verdera |
Direction : | Gillian Butler-Browne, Federico Mingozzi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Thérapie génique et immunologie |
Date : | Soutenance le 10/12/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en myologie (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sébastien Lacroix-Desmazes |
Examinateurs / Examinatrices : Francesca Fallarino | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gloria González Aseguinolaza, Catalina Abad |
Mots clés
Résumé
La maladie de Pompe est une maladie lysosomale causée par des mutations sur l'enzyme α-glucosidase acide (GAA), responsable de la dégradation du glycogène lysosomal. Le déficit en GAA provoque l'accumulation de glycogène dans de multiples tissus, conduisant à une maladie neuromusculaire complexe avec une morbidité et mortalité élevées. En plus des symptômes connus, nos études montrent que le déficit en GAA affecte l’activation et le fonctionnement des cellules immunitaires chez les patients et le modèle murin de la maladie de Pompe. En particulier, nous avons observé une suractivation des cellules T effectrices, ainsi qu’un défaut dans l’induction et la fonction des cellules T régulatrices (Tregs). De plus, les souris atteintes de la maladie de Pompe présentent de l’inflammation tissulaire précoce, ce qui pourrait contribuer à la physiopathologie de la maladie. Ces résultats pourraient ouvrir des nouvelles voies pour étudier des stratégies qui retardent la progression de la maladie. Dans une deuxième série d'expériences, nous montrons qu'une thérapie génique ciblée au foie avec un transgène GAA sécrétable conduit à une meilleure correction de la maladie dans un modèle murin immunodéficient de la maladie, par rapport au traitement enzymatique substitutif existant. Étant donné que les Treg jouent un rôle essentiel dans la thérapie génique ciblée au foie, en induisant une tolérance immunitaire vers les transgènes hépatiques, de futures études devront évaluer l'impact des altérations immunitaires associées à cette maladie sur l'efficacité de la thérapie génique.