Connectivité trophique entre écosystèmes : rôle des accumulations détritiques subtidales et intertidales issues de l’exportation des laminaires
Auteur / Autrice : | Florian de Bettignies |
Direction : | Dominique Davoult |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie marine |
Date : | Soutenance le 02/12/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de biologie intégrative des modèles marins (Roscoff, Finistère ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Potin |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Dauby, Valérie Stiger-Pouvreau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stanislas Dubois, Thierry Thibaut |
Mots clés
Résumé
Une large part de la production des forêts de laminaires à Laminaria hyperborea est exportée sous forme de macro-détritus. Ces détritus de laminaires transitent vers les environnements côtiers adjacents et peuvent s’accumuler sur différents systèmes benthiques subtidaux ou intertidaux. L’objectif de ce travail de thèse est de caractériser la dynamique des accumulations et de décrire la cinétique de dégradation ainsi que la communauté de macrofaune associée. Un ensemble de prospections et de suivis, réalisés en plongée, a été mené au niveau du secteur Île de Batz-Baie de Morlaix et montre la présence saisonnière d’importantes accumulations de fragments de laminaires pouvant perdurer pendant plusieurs mois. Plusieurs expérimentations ont été menées in situ, et montrent que les fragments de laminaires possèdent une dégradation particulièrement lente comparée aux autres macroalgues brunes. Au cours de la dégradation, les fragments ont la capacité de maintenir plusieurs mois leur photosynthèse et potentiellement leur reproduction. Une communauté abondante de macrofaune (170 espèces identifiées) colonise les tissus et une succession écologique s’opère. L’étude du réseau trophique par l’analyse des isotopes stables (13C et 15N, naturels et enrichis artificiellement) révèle que les fragments de L. hyperborea contribuent significativement au régime alimentaire de l’ensemble des espèces (herbivores, détritivores, omnivores, filtreurs et prédateurs). Les forêts à L. hyperborea jouent ainsi un rôle écologique important pour un grand nombre d’écosystèmes côtiers où les fragments sont exportés et leur aire d’influence sur les milieux côtiers est très probablement sous-estimée.