Thèse soutenue

Mécanismes physiopathologiques impliqués dans la différenciation du tractus génital masculin

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Auteur / Autrice : Matthieu Peycelon
Direction : Jean-Pierre Siffroi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique humaine
Date : Soutenance le 19/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiopathologie des maladies génétiques d'expression pédiatrique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alaa El Ghoneimi
Examinateurs / Examinatrices : Irène Netchine, Nicolas Kalfa
Rapporteurs / Rapporteuses : Brigitte Benzacken, Anne-Françoise Spinoit

Résumé

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Introduction. L’étiopathogénie de l’hypospadias reste largement discutée, faisant intervenir des facteurs endocriniens, génétiques, vasculaires et environnementaux. Objectifs. Étudier les mécanismes génétiques impliquées dans la différenciation sexuelle masculine. Matériels et méthodes. Une cohorte de 284 patients a été établie depuis 2011 pour séquençage de l’ADN lymphocytaire, préputial et urothélial de trois gènes candidats (NR5A1, MAMLD1, AR). Une analyse pangénomique (puce à ADN et Whole Exome Sequencing (WES)) a été réalisée. Le registre REMAPAR a été utilisé pour analyser l’association entre hormone chorionique gonadotrophique (hCGb) maternelle et hypospadias. Résultats. Des polymorphismes dans AR ont une fréquence allélique significativement plus élevée (p<0,01). Des variations non décrites des trois gènes ne semblent pas susceptibles d’altérer l’épissage. Une duplication hétérozygote intragénique de NR5A1 a été retrouvée chez un individu. Par ailleurs, 35 anomalies (15,7%) pouvant être en lien avec l’hypospadias ont été identifiées par puces à ADN englobant 25 gènes candidats. L’analyse WES a mise en évidence 22 nouveaux variants. Enfin, une association a été constatée pour l’hCGb surtout en cas de forme sévère et après ajustement pour dysfonction placentaire (p<0,03). Conclusion. L’étude des trois gènes candidats n’a pas vérifié l’hypothèse selon laquelle les séquences lymphocytaires et sur les tissus cibles seraient différentes. Cependant, l’analyse pangénomique a trouvé 15,7% anomalies et 47 gènes potentiellement candidats. L’utilisation des nouveaux outils d’analyse génétique semble essentielle à la compréhension des mécanismes conduisant à l’hypospadias.