Le co-transporteur de chlore et potassium KCC2 dans la plasticité synaptique, rythmogenèse hippocampique et mémoire
Auteur / Autrice : | Clémence Simonnet |
Direction : | Jean-Christophe Poncer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 25/09/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut du Fer à Moulin (Paris ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alberto Bacci |
Examinateurs / Examinatrices : Pascale Quilichini | |
Rapporteur / Rapporteuse : Peter Blaesse, Lisa Genzel |
Mots clés
Résumé
La formation et la consolidation d’un souvenir dépend au niveau cellulaire de la potentiation à long-terme des synapses excitatrices et au niveau du réseau, de la rythmogenèse hippocampique, nécessitant une transmission GABAergique inhibitrice pour synchroniser les ensembles neuronaux. L’efficacité et la polarité de la transmission GABAergique dépendent du gradient transmembranaire de chlore, contrôlé par le co-transporteur chlore/potassium KCC2. Cependant, KCC2 interagit aussi avec des partenaires protéiques et influence l’excitabilité neuronale ainsi que le fonctionnement et la plasticité des synapses glutamatergiques. Au cours de ma thèse, j’ai étudié le rôle d’une diminution d’expression de KCC2 dans l’hippocampe dorsal, sur l’apprentissage et la mémoire, ainsi que les mécanismes sous-jacents. Mes résultats démontrent une altération de la mémoire spatiale et contextuelle lorsque l’expression de KCC2 est diminuée dans les neurones principaux. Cet effet est associé à une diminution de la potentiation à long terme des synapses ainsi qu’une hyperexcitabilité neuronale et des déficits de rythmogenèse, plus spécifiquement des sharp-wave ripples et des oscillations gamma anormales lors du sommeil. Ces altérations contribuent probablement à des déficits d’apprentissages et de consolidation. Puisque l’expression de KCC2 est diminuée dans des pathologies associées à des troubles cognitifs, mes résultats suggèrent que des stratégies permettant de stabiliser l’expression de KCC2 pourraient être considérées comme options thérapeutiques. J’ai donc commencé à tester cette hypothèse dans un modèle murin pour le syndrome de Rett.