Les agrégats de PABPN1 dans la dystrophie musculaire oculopharyngée
Auteur / Autrice : | Fanny Roth |
Direction : | Gillian Butler-Browne, Capucine Trollet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du vivant |
Date : | Soutenance le 18/06/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en myologie (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Weil |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Voisset | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Brais, Vincent Gache |
Mots clés
Résumé
La dystrophie musculaire oculopharyngée (OPMD) est une maladie autosomique dominante à apparition tardive (50-60 ans) et à progression lente caractérisée par des faiblesses musculaires restreintes dans un premier temps à deux types de muscles : les muscles du pharynx, dont le cricopharyngien fait partie (CPM) et le muscle releveur de la paupière aboutissant à des difficultés de déglutition (dysphagie) et à une chute des paupières (ptosis) respectivement. Cette maladie est due à une petite expansion d’alanine dans la protéine PABPN1 (polyA Binding Protein Nuclear 1) ce qui aboutit à la formation d’agrégats nucléaires dans les muscles des patients OPMD. Les objectifs de cette étude sont : 1/ caractériser les agrégats de PABPN1 à partir de biopsies de patients OPMD pour voir si l’âge et le génotype des patients influencent leurs caractéristiques et 2/ d’évaluer l’efficacité de la molécule anti-agrégats guanabenz (GA) dans des modèles mammifères de la maladie. Les résultats montrent que l’âge et le génotype des patients OPMD influencent la taille, la composition ou le pourcentage de noyaux avec agrégats. L’utilisation de GA dans nos modèles murins de l’OPMD permet de diminuer le nombre et la taille de noyaux avec agrégats et d’améliorer les phénotypes musculaires chez la souris. Nous montrons dans cette étude que le GA module la réponse au stress du réticulum endoplasmique (ER) qui est pour la première fois mis en évidence dans l’OPMD. Cette étude nous permet de proposer que l’utilisation de molécules pharmacologiques atténuant entre autre le stress de l’ER est une bonne stratégie thérapeutique pour l’OPMD.