L’approche « safer‑by‑design » pour les nanomatériaux émergents : le cas des oxysulfures bimétalliques de gadolinium et cérium
Auteur / Autrice : | Anh-Minh Nguyen |
Direction : | Corinne Chanéac, Sophie Lanone |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique et chimie des matériaux |
Date : | Soutenance le 08/10/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Chimie de la matière condensée de Paris (1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christine Ménager |
Examinateurs / Examinatrices : Mélanie Auffan, Sophie Carenco | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Flahaut, Aurélien Deniaud |
Mots clés
Résumé
Les nanomatériaux possèdent des propriétés fascinantes, mais sont considérés comme potentiellement dangereux. Cette image négative limite les possibilités d’innovation dans la recherche ainsi que dans l’industrie. Afin d’utiliser au mieux le potentiel des nanomatériaux émergents et d’assurer la sureté tout au long de leur cycle de vie, l’approche « safer-by-design » peut être appliquée dès les premières étapes de la recherche. Il s’agit d’étudier simultanément leurs propriétés, leur fonctionnalité et leur toxicité. Avec les informations acquises à chaque étape, la performance et la sureté de ces matériaux pourraient être améliorées.Les oxysulfures bimétalliques de gadolinium et de cérium de compositions Gd2(1-x)Ce2xO2S sont des nanomatériaux émergents, prometteurs pour la photocatalyse et l’imagerie biomédicale. Des nanoplaquettes de dimension 2 × 20 nm ont été préparées par synthèse colloïdale en milieu organique. Une caractérisation approfondie des produits a été fournie. Ensuite, l’approche « safer-by-design » a été discutée en relation avec la conception des nanoplaquettes d’oxysulfure pour la photocatalyse (absorption de lumière, photodégradation de colorants, production de radical) et l’imagerie biomédicale (revêtement, photoluminescence, propriétés magnétiques). Leur toxicité a été étudiée par une combinaison de modèles in vitro ainsi que in vivo. Pour les deux applications, le taux de cérium et les propriétés de surface des nanoplaquettes semblaient être les paramètres clés qui influent à la fois sur leur fonctionnalité et leur toxicité. Globalement, ce travail présente la première tentative de développement de nanoparticules d’oxysulfure métallique par l’approche « safer-by-design ».