Thèse soutenue

Des ''mutations adaptatives'' dans la voie S/MAPK de la levure S. pombe en quiescence permettent une sélection positive

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Auteur / Autrice : Rostyslav Makarenko
Direction : Serge GangloffBenoit Arcangioli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique et génomique
Date : Soutenance le 29/04/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pasteur (Paris). Unité Dynamique du génome
Jury : Président / Présidente : Ivan Matic
Examinateurs / Examinatrices : Pei-Yun Jenny Wu, Nathalie Dostatni
Rapporteurs / Rapporteuses : Geneviève Thon, Isabelle Sagot

Résumé

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La quiescence et la prolifération reflètent deux stades cellulaires fondamentalement différents, mais il existe très peu d'informations sur la manière dont les cellules maintiennent la stabilité de leur génome en quiescence. En utilisant des levures de fission privées d’azote comme modèle de quiescence, notre laboratoire a démontré que les cellules subissent non seulement les dommages de l’ADN aux indépendantes de la réplication linéairement avec le temps. Dans les travaux en cours, nous avons démontré que les mutations accumulées au cours de la phase d'arrêt de la croissance subissent un processus de sélection en quiescence similaire à celui observé chez E. coli. La sélection favorise les mutations qui affectent les fonctions des gènes des 3 voies de la MAP-kinase (mkh1, pek1, pmk1) et de la SAP-kinase (win1, wis1, sty1) et de leurs cibles en aval (pmc1, sgf73, tif452). Ces gènes sont impliqués dans la signalisation cellulaire centrale qui régule la prolifération, la différenciation et la mort cellulaire conservée chez toutes les espèces eucaryotes, de la levure à l'homme. Des mutations dans des composants de la voie S/MAPK ou dans ses régulateurs sont associées à de multiples maladies chez l'homme, dont certains cancers et une mort neuronale dégénérative en fonction de l'âge. Les cellules libèrent des traces d'azote lors de leur mort, ce qui déclenche l'entrée dans le cycle cellulaire des cellules encore en vie. Les cellules sauvages ne peuvent compléter un cycle et meurent, libérant davantage d'azote. Les mutants de la voie S/MAPK sont caractérisés par une capacité d'entrée dans le cycle différente en fonction de la concentration d'azote disponible ce qui entraine une résistance à la mort cellulaire.