Caractérisation de séquences de virus ARN non-rétrovirales intégrées dans les populations d’Aedes albopictus et relation avec la compétence vectorielle
Auteur / Autrice : | Vincent Houé |
Direction : | Anna-Bella Failloux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Virologie et entomologie médicale |
Date : | Soutenance le 13/09/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Complexité du vivant (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Pasteur (Paris). Arbovirus et Insectes Vecteurs |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Higuet |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe David, Xavier de Lamballerie | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Esther Schnettler, Jean-Michel Drezen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Aedes albopictus est un vecteur de transmission d’arbovirus, et ceci fait de lui une sérieuse menace. Durant la dernière décennie, NIRVS (séquences intégrées de virus à ARN non-rétroviraux) issues de Flavivirus spécifiques d’insectes (FSIs) ont été découvert intégrées dans le génome du moustique Aedes albopictus il y a très longtemps. De plus, il a été montré que ces éléments pourraient avoir un rôle antiviral chez le vecteur par la production de piARNs qui réduirait la réplication virale. Ici nous avons caractérisé 8 NIRVS chez 12 populations naturelles d’Aedes albopictus. Nous montrons qu’il y a une forte diversité inter- et intrapopulation, suggérant une évolution complexe de ces NIRVS dans le génome. De plus, les analyses microsatellites basées sur les mêmes populations ont révélé que ces NIRVS ont évolué différemment de gènes neutres, suggérant une potentielle fonction de ces éléments. Nous montrons que cette fonction pourrait être liée à la compétence vectorielle d’Aedes albopictus pour les arbovirus, mais que celle-ci reste pourtant incertaine et nécessite de plus amples investigations. Enfin, nous montrons par l’utilisation des lignées cellulaires infectées de manière persistante que la formation de NIRVS est un évènement qui se produit rarement dans le génome des moustiques Aedes, et que les arbovirus, avec les FSIs, sont également capables d’endogénisation chez les moustiques.