Thèse soutenue

Nécrolyse épidermique toxique et syndrome de Stevens-Johnson : incidence et mortalité en population générale, comparaison des sources d’information, analyse du bon usage des médicaments imputables

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Auteur / Autrice : Guillaume Chaby
Direction : Laurence Fardet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie
Date : Soutenance le 17/06/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EpiDermE (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Antoine Pariente
Examinateurs / Examinatrices : Alain Dupuy, Agnès Dechartres
Rapporteurs / Rapporteuses : Maryse Lapeyre-Mestre, Joëlle Micallef-Roll

Résumé

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La nécrolyse épidermique toxique (NET) et le syndrome de Stevens-Johnson (SJS) sont des toxidermies rares, appartenant au même spectre, mettant en jeu le pronostic vital. Il existe un déficit concernant certaines données épidémiologiques du SJS/NET en France. Au cours de ce travail de thèse, nous avons : - estimé l’incidence et la mortalité du SJS/NET, en France, au cours de la période 2003-2016. Une méthode capture-recapture utilisant 4 sources de données (RegiSCAR, PMSI, CépiDC, Base Nationale de Pharmacovigilance (BNP)) permettait d’estimer l’incidence et la mortalité annuelles du SJS/NET à 6.5 (IC95% 4.1-8.9) et 0.9 (0.1-1.8) cas/million d’habitants, respectivement. - analysé la proportion de cas évitables, liés au mésusage des médicaments. L’analyse des 602 cas de syndrome d’hypersensibilité et de SJS/NET du registre RegiSCAR (2003-2016) montrait que 144 (23.9%) cas étaient évitables, majoritairement liés au mésusage de l’allopurinol, du cotrimoxazole et de l’absence de prise en compte d’un antécédent d’allergie. - estimé la proportion de SJS/NET pour laquelle aucun médicament n’était imputable. En analysant la cohorte du centre national de référence (2005-2016), nous mettions en évidence que 17 patients sur 191 (9%) avaient un SJS/NET considéré comme non médicamenteux. - montré qu’aucune des 4 sources nationales d’information étudiées n’avait de taux d’exhaustivité satisfaisant pour l’identification des cas SJS/NET (8.4% à 46.9 % selon les sources). - mis en évidence une proportion importante de sous notification des SJS/NET à la BNP, y compris des cas ayant conduit au décès du patient (sous-notification variant de 30.7% pour RégiSCAR à 71.2% pour le PMSI).