Thèse soutenue

Études des rôles des anticorps IgG dans l'anaphylaxie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Bianca Balbino
Direction : Pierre BruhnsLaurent Reber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 24/06/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pasteur (Paris). Anticorps en Thérapie et Pathologie
Jury : Président / Présidente : Guy Gorochov
Examinateurs / Examinatrices : Ulrich Blank, Jean-Luc Teillaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Chollet-Martin, David Dombrowicz

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

L'anaphylaxie est la manifestation clinique la plus sévère de l’allergie. Il est couramment admis que chez l’homme, l’anaphylaxie est médiée par les anticorps de type IgE. Cependant, des données chez la souris indiquent que les IgG peuvent également contribuer à l’anaphylaxie. Le but de ma thèse a été de mieux comprendre comment les IgG induisent l’anaphylaxie. Dans un premier temps, nous avons démontré que les IgG murines induisent l’anaphylaxie en activant le récepteur FcγRIII à la surface des macrophages, ce qui aboutit à la libération de PAF. Nous avons ensuite voulu savoir si les IgG humaines peuvent également induire des chocs anaphylactiques. L’anticorps thérapeutique Omalizumab (IgG1 humanisée anti-IgE) induit des chocs anaphylactiques chez certains patients. Nous avons démontré que Omalizumab forme des complexes immuns qui peuvent activer les récepteurs FcγRs et induire des chocs anaphylactiques dans des souris exprimants les FcγRs humains (hFcγRKI). Nous avons ensuite développé une version mutante d’Omalizumab incapable de lier les FcγRs et démontré que cet anticorps bloque les IgE sans induire d’anaphylaxie. Finalement, nous avons développé un nouveau modèle humanisé d’anaphylaxie aux arachides dans lequel les souris hFcγRKI sont sensibilisées avec des IgG de patients allergiques aux arachiques. Nos données préliminaires indiquent que les IgG peuvent induire l’anaphylaxie dans ce modèle. De manière surprenante, l’anaphylaxie est augmentée dans des souris n’exprimant aucun FcγR. Nous étudions actuellement le(s) mécanisme(s) responsables de cet effet, et notamment l’implication de la voie du complément et le rôle du récepteur inhibiteur FcγRIIB.