Thèse soutenue

La réception du symbolisme français dans la poésie arménienne : le cas de Siamanto (1878-1915)

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Auteur / Autrice : Ani Sultanyan
Direction : Jean-Yves MassonNaïra Manukyan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 15/11/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université en cotutelle avec Université linguistique d'État Valéri Brioussov d'Érevan (Érevan, Arménie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Mahé
Examinateurs / Examinatrices : Colette Astier, Grigor Pëltean
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Mahé, Juliette Vion-Dury

Résumé

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Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, dans la poésie arménienne, un courant littéraire, considéré comme une école symboliste par la critique arménienne de cette époque, s’est formé parallèlement au romantisme. La présente thèse étudie dans quelle mesure l’école symboliste apparue en Arménie résulte de liens effectifs avec le symbolisme français : l’école littéraire fondée par Jean Moréas en 1886, mais aussi avec Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé et Paul Verlaine.Il importe de souligner que, dans la littérature arménienne, le symbolisme n’est pas considéré comme un mouvement indépendant : il est associé au « néoromantisme » et couramment appelé « mouvement néoromantique-symboliste ». Il est à noter que les poètes appartenant à ce mouvement ont souvent refusé de reconnaître leur lien avec le symbolisme, celui-ci étant considéré comme synonyme d’une attitude individualiste faite d’égoïsme et de mysticisme, comme un art décadent, compromettant pour le poète. La richesse du mouvement symboliste arménien a donc été méconnue, étouffée sous des stéréotypes, déformée et caricaturée.Cependant, il est impossible de nier le lien de certains grands poètes arméniens avec le symbolisme. Les recueils de poèmes de Siamanto (1878-1915), de Missak Métsarents (1886-1908), de Vahan Tékéyan (1878-1948), de Vahan Térian (1885-1920), de Yéghiché Tcharents (1897-1937) sont considérés par la critique arménienne comme appartenant au courant symboliste. La présente thèse étudie notamment la poésie de Siamanto qui fut influencé par le symbolisme français mais aussi par l’art poétique de Grégoire de Narek, le plus grand poète arménien mystique (vers 950 – 1003/1011).