Thèse soutenue

La politique monétaire de la Deutsche Bundesbank et de la Banque de France entre la fin du système de Bretton Woods et le début de l'ordre monétaire européen dans les années 1970

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Auteur / Autrice : Clemens Krauss
Direction : Hélène Miard-Delacroix
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études germaniques
Date : Soutenance le 12/11/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université en cotutelle avec Ludwig-Maximilians Universität (Munich, Allemagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Warlouzet
Examinateurs / Examinatrices : Andreas Wirsching, Klaus H. Goetz
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Lequesne, Werner Plumpe

Résumé

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L’étude porte sur la politique monétaire de la Banque de France et de la Deutsche Bundesbank dans les années 1970. Cette décennie marquait la fin du système de Bretton Woods, le choc pétrolier et l’émergence du Système monétaire européen. L’objectif est d’examiner les interactions entre ces évolutions globales et la politique monétaire des banques centrales française et allemande.Deux tendances se dégagent. D’abord, les deux institutions ont réagi différemment aux changements du régime monétaire international. La Bundesbank éprouvait les crises du dollar entre 1971 et 1973 comme un choc décisif qui l'amenait à modifier sa stratégie de politique monétaire. Elle a renoncé aux taux de change fixes, a introduit une politique du ciblage monétaire et a finalement freiné l'inflation. Par la suite, la Bundesbank est devenue une force stabilisatrice dans un monde monétaire volatil. Pour la Banque de France, en revanche, c’était plutôt la crise pétrolière de 1973/1974 qui marquait le tournant. Face à la hausse de l’inflation et des déficits extérieurs, la Banque a remis en question sa politique monétaire et s’est tournée vers la stabilité des prix.En dehors de ces divergences, il y a également eu une tendance à la convergence. L'intégration monétaire européenne a engendré des structures et des buts communs. De plus, les crises monétaires des années 1970 n'ont pas seulement été des signes de stagnation, elles ont aussi initié un rapprochement des deux banques centrales. Au cours de la décennie, un consensus s'est dégagé. La Banque de France et la Bundesbank se sont rapprochées l’une de l’autre et ont ainsi créé les fondements d'une future union monétaire européenne.