Thèse soutenue

Le méta-opéra baroque (1715-1745) : satire et parodie comme sources d’informations sur la pratique musicale au XVIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Daniel Issa Gonçalves
Direction : Raphaëlle Legrand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique et musicologie
Date : Soutenance le 20/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Luísa Cymbron
Examinateurs / Examinatrices : Anne Piéjus
Rapporteur / Rapporteuse : Luísa Cymbron, Marco Beghelli

Résumé

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L'opéra, ou melodramma, est l'un des phénomènes culturels les plus importants de l'Italie du XVIIIe siècle. D'après Des Brosses, en cette époque ce genre semblait même être plus populaire que le théâtre parlé. L’importance et la popularité du melodramma dans la vie sociale et culturelle d'Italie étaient telles que de nombreuses parodies et satires musicales ont été écrites sur ce genre. Au XVIIIe siècle, ces «opéras sur l'opéra» ont acquis une telle importance, qu'ils constituèrent un «micro-genre» en soi. Des nombreux musicologues affirment que ce «micro-genre» a existé de 1715 à 1827. Ces opéras sont surnommés, dans la littérature musicologique, metaopera ou metamelodramma. L'objectif de la thèse est d'analyser les parodies et satires ayant pour sujet le métier des musiciens et chanteurs actifs dans l'opéra, du point de vue des musiciens eux-mêmes. Ceci nous permet de découvrir des références se rapportant à la pratique, les habitudes ou les clichés de la profession (pratiques musicales, situation sociale des musiciens, etc.), qui ne figurent pas forcément dans les sources historiques et critiques habituelles. L'analyse de ces œuvres fournit une opportunité de plonger dans l'univers de la production musicale du XVIIIe siècle, celle-ci étant parodiée et critiquée par la satire avec son propre langage, ses propres acteurs et protagonistes. Ces œuvres, malgré leur caractère caricatural, constituent une réflexion des musiciens, librettistes, compositeurs et autres acteurs de la scène musicale sur leur propre profession, et éclairent de manière comique et vivante la situation du métier au XVIIIe siècle.