Thèse soutenue

Helena Lumbreras et le Colectivo de Cine de Clase : une pratique cinématographique militante à la fin du franquisme et durant la transition en Espagne

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Auteur / Autrice : Elena Blázquez Carretero
Direction : Jacques Terrasa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études romanes espagnoles
Date : Soutenance le 16/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibériques et contemporains (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Pascale Thibaudeau
Examinateurs / Examinatrices : Nancy Berthier, Rafael R. Tranche
Rapporteurs / Rapporteuses : Vicente J. Benet, Ivelise Perniola

Résumé

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Ce travail propose une analyse de l’œuvre cinématographique qu’Helena Lumbreras a réalisée, de manière individuelle et au sein du Colectivo de Cine de Clase, entre la fin du franquisme et le début de la transition en Espagne. Cette analyse s’accompagne d’une description en détail de son parcours biographique, en mettant l’accent sur sa formation, artistique et cinématographique, en Espagne, mais aussi en Italie. Dans l’intention de mieux connaître la filmographie de cette pionnière du cinéma militant, l’étude est guidée par l’analyse de ses cinq documentaires principaux. D’une part, nous analysions ses deux documentaires réalisés à titre individuel, Spagna ’68 (1968) et El cuarto poder (1970) et, d’autre part, ses trois documentaires réalisés dans le cadre du Colectivo de Cine de Clase : El campo para el hombre (1975), O todos o ninguno (1976) et A la vuelta del grito (1978). Cette étude inclut également l’analyse d’un matériel inédit, son film de fin d’études España (1964), un court métrage de fiction réalisé pendant ses études en Italie. Au fil des pages, il apparaît clairement que son cinéma se caractérise par le fait d’être résolument clandestin et pauvre, et que la cinéaste prend, progressivement, position pour une approche collective, de classe et de genre. Étant donné qu’il s’agit de la première étude académique traitant de l’œuvre cinématographique d’Helena Lumbreras en profondeur, nous avons eu recours à des sources primaires. Cela a impliqué un travail de terrain comportant de nombreuses interviews et d’importantes recherches en archives. Ce travail de recherche vise à contribuer à la diffusion de l’œuvre cinématographique d’Helena Lumbreras, et à mettre à disposition de futurs chercheurs une monographie fournie à partir de laquelle il leur sera loisible de cheminer, en creusant et croisant les connaissances.