Auteur / Autrice : | Farah Stiti Haddad |
Direction : | Mireille Huchon, Jamil Chaker |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue française |
Date : | Soutenance le 14/12/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Université de Tunis (1958-1988) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Claire Thomine-Bichard |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Claire Thomine-Bichard, Zinelabidine Benaïssa |
Mots clés
Résumé
Dans le sillage des recueils de narrations brèves qui ont fait florès à la Renaissance, les Nouvelles Récréations et Joyeux Devis de Bonaventure Des Périers égrainent une succession d’histoires, sans jamais réellement formuler de morale ni d’explication finale. Toute ambition édificatrice et utilitaire est ainsi récusée, peut-être dans le but de déplacer l’intérêt du lecteur de la matière narrative à sa mise en pratique. En effet, parallèlement au fil diégétique, nous postulons que se développe un fil mimétique qui confère aux nouvelles une étoffe dramatique et transfère l’intérêt de la narration à une énonciation plus directe. Ce transfert se fait en effet par le moyen du dialogue (entre le narrateur-conteur et son lecteur, d’une part et entre les personnages du recueil, d’autre part) qui est la forme énonciative principale du recueil et confère à l’ensemble une dimension théâtrale indéniable. Autrement dit, tout se passe comme si, par le biais du théâtre, Des Périers donnait chair aux histoires relatées, qui, incarnées par les voix narratives comme autant de répliques théâtrales, prennent une dimension plus concrète. Cette « incarnation » des contes se poursuit au niveau d’une réflexion sur la langue. C’est d’ailleurs en ce sens que nous proposons de lire les Nouvelles Récréations et Joyeux Devis comme une sorte de « Traité de littérature pratique ».