Parler de ''la Femme'' au Moyen-Age. Comparaison épistémologique entre corpus d'auteurs universitaires du XIIIe et XVIème siècle
Auteur / Autrice : | Francois-Marie Portes |
Direction : | David Lefebvre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 14/12/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique : histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Boulnois |
Examinateurs / Examinatrices : Maaike Van Der Lugt, Christophe Grellard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pasquale Porro |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comment parler de « la femme » ? En effet, ce thème sollicite bon nombre de discours qui n’appartiennent pas au même domaine scientifique et n’ont pas la même méthode. Quelle science doit donc être employée pour déterminer la hiérarchie des discours qui ont la différence sexuelle pour objet ? Quelle est la place de la philosophie dans la constellation des savoirs que le XIIIème siècle a vu se croiser à l’occasion d’un tel « thème » ? Que ce soit dans les discours universitaires d’Albert le Grand, de Thomas d’Aquin, de Bonaventure ou de Gilles de Rome, il appert que l’objet d’étude qu’est la « femme » est épistémologiquement cohésif. Les autorités comme Aristote, Galien, Avicenne et Averroès sont confrontées à Augustin, Pierre Lombard, Paul de Tarse et aux « Saintes Ecritures ». Est-ce donc à la Révélation de donner les principes des discours sur « la femme », ou bien à la médecine de discriminer ou de prouver les thèses morales et politiques concernant la différence sexuelle ? Chaque auteur semble avoir une réponse qui témoigne de son épistémologie sous-jacente et c’est la cohérence scientifique pour parler de la sexuation et, en définitive, de la femme, qui est visée par ces auteurs du Bas Moyen-Age.