Thèse soutenue

Le Garde-Meuble et la Cour. Héritages et goût du mobilier d’Ancien Régime du Consulat au Second Empire
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Auteur / Autrice : Mathieu Caron
Direction : Barthélémy Jobert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 14/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André Chastel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Chang Ming Marie Peng
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Boutry, Anne Dion-Tenenbaum, Vincent Droguet
Rapporteurs / Rapporteuses : Chang Ming Marie Peng, Christine Peltre

Résumé

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Au sortir de la Révolution, les collections du Garde-Meuble présentaient un aspect singulier : on avait dispersé bon nombre de chefs-d’œuvre du mobilier royal, et dans le même temps, saisi chez les émigrés et condamnés beaucoup de meubles et objets de grande valeur. Napoléon Ier dut compter sur cette dotation pour meubler les palais dont il prenait possession avec le faste adéquat. La valeur de ces remplois de mobilier évolua au fil des régimes: à une valeur purement utilitaire succédèrent bientôt d’autres qualités attribuées à cet héritage, sur les plans historique, artistique, et symbolique. Sous la Restauration, on ne prêta guère attention à ce patrimoine, pourtant quasi familial, et les ventes de rebuts organisées dans les années 1820 contribuèrent à disperser encore des meubles royaux du XVIIIe siècle. C’est sous la Monarchie de Juillet que se fit jour un intérêt historique pour ces collections, largement mises à profit pour les ameublements des palais. Dans le même temps, le Garde-Meuble initia une véritable politique d’acquisition de mobilier ancien, à l’effet de se procurer des modèles authentiques et de compléter les collections. Ce dernier aspect fut d’autant plus important sous le Second Empire. À l’initiative de l’impératrice Eugénie, qui érigea le style Louis XVI en quasi-style officiel, on racheta des pièces importantes du mobilier royal, dont la plupart servit à l’exposition consacrée à Marie-Antoinette au Petit Trianon en 1867. Finalement, l’étude de ces remplois aura conduit à définir un processus de patrimonialisation du mobilier au XIXe siècle, qui mena à la reconnaissance de la valeur historique de ces objets et à leur présentation au musée.