Thèse soutenue

La réception du théâtre d’Aristophane dans la littérature grecque de l’époque impériale
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Auteur / Autrice : Émilie Lebon-Samborski
Direction : Alain Billault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études grecques
Date : Soutenance le 06/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens (Paris, France)
Jury : Président / Présidente : Marie-Pierre Noël
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadine Le Meur-Weissman, Malika Hammou

Résumé

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La comédie d’Aristophane est abondamment reçue et réécrite par la littérature grecque de l’époque impériale. À partir de l’histoire de la transmission des pièces, rarement rejouées entre leur création et les deux premiers siècles de notre ère, mais diffusées et réinterprétées par différents canaux, iconographiques ou textuels, la thèse étudie la place et le rôle de ce théâtre dans le paysage culturel du Haut-Empire, et plus spécifiquement chez les prosateurs grecs. Le statut de ce théâtre paraît de prime abord problématique : il est souvent entouré de silence, voire d’un blâme théorique, surtout quand on l’oppose à Ménandre ; mais les écrivains, dans des genres et des formes très variés, se le sont pleinement approprié. De nombreux enjeux caractérisent la réécriture des comédies : enjeux historiques et linguistiques, grâce à l’ancrage des textes dans un contexte et une langue attiques et à la réserve de realia que représentent les comédies et qui contribuent à instaurer et affermir l’hellénisme des pépaideumenoi de l’Empire ; enjeux moraux et comiques, notamment par la satire et la parodie ; plus largement, des enjeux poétiques et rhétoriques : ce théâtre est devenu un vecteur reconnu d’images et un garant de créativité et d’autorité. Deux études de cas portent sur des auteurs emblématiques de la période, Plutarque de Chéronée et Lucien de Samosate : les usages qu’ils font de la référence aristophanienne sont protéiformes et marqués par une grande ambiguïté, que cette thèse tente d’élucider.