Thèse soutenue

Les cultes des lacs en Gaule et dans le monde romain (IIe s. av. – Ve s. ap. J.-C.). Apports des sources archéologiques et textuelles
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Auteur / Autrice : Sébastien Nieloud-Muller
Direction : Martine Joly
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Théorie et pratique de l'archéologie
Date : Soutenance le 07/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Barral
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Michel d'Annoville, Sandrine Agusta-Boularot
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier de Cazanove, John Scheid

Résumé

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Tout comme les grottes-sanctuaires, les bois sacrés et d’autres sanctuaires naturels, les lacs sacrés s’intègrent dans les paysages religieux des provinces romaines. Depuis la Renaissance, les sources textuelles faisant référence à la sacralité des lacs ont largement retenu l’attention contribuant à nourrir tout un imaginaire autour de ce thème. Ce travail, fondé sur les sources documentaires existantes, principalement archéologiques et historiques, vise à analyser et définir les rapports entre les lacs et le religieux dans le monde romain en distinguant ce qui relève de la réalité ou du fantasme. Avant tout centrée sur les provinces des Gaules de la fin du IIe s. av. J.-C. au Ve s. ap. J.-C., cette recherche est étendue à l’ensemble du monde romain dans une perspective comparative. Après avoir défini le lac et décrit ses caractéristiques morphologiques, l’analyse et le croisement des données permettent d’approfondir la connaissance des lieux de culte lacustres et des représentations qui s’y rattachent. Ces étendues d’eau, souvent présentes dans des contextes topographiques accidentés, ont été regardées comme sacrées en raison de caractéristiques spécifiques qui étaient considérées comme la marque de la présence du divin (profondeur, couleur, circularité/centralité, îles flottantes, variations de niveau). Ces croyances ont conditionné la fréquentation de ces lacs, ainsi que l’ensemble des aménagements et des pratiques rituelles dont ils ont été le cadre. Réceptacles de nombreux éléments matériels, c’est à partir de ces derniers reliefs que l’archéologue est en mesure d’identifier ces sanctuaires lacustres.