Thèse soutenue

La communauté des peintres et sculpteurs parisiens : de la corporation à l’Académie de Saint-Luc

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Auteur / Autrice : Bruno Guilois
Direction : Alain Mérot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 23/11/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....)
Jury : Président / Présidente : Véronique Meyer
Examinateurs / Examinatrices : Gaëtane Maës, Mickaël Szanto
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Meyer, Guy-Michel Leproux

Résumé

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La communauté des maîtres peintres et sculpteurs parisiens a connu une importante évolution entre les XVIIe et XVIIIe siècles. La création de l’Académie royale en 1648 correspond à un temps de bouleversement : l’ancien et le nouveau corps se joignent alors, et tentent de cohabiter dans une même structure. La fin du XVIIe siècle correspond à l’essor de la population de la maîtrise, à la publication des listes de ses membres, ainsi que des statuts, dans une remise en ordre globale de la communauté. C’est donc une corporation forte d’une nombreuse population et bien organisée qui obtient en 1705 une déclaration de Louis XIV lui permettant d’ouvrir une école de dessin fondée sur le modèle vivant. La toute nouvelle Académie de Saint-Luc peut s’installer durablement dans le paysage artistique de la première moitié du XVIIIe siècle. Installée dans des nouveaux locaux dont elle se porte acquéreuse, rue du Haut-Moulin en la Cité, elle transforme considérablement ses statuts, en accordant une place importante en son sein à un corps d’artistes, chargés d’assurer l’enseignement de l’école. Les années 1750 à 1775 sont des années où les évènements se précipitent, pour l’Académie de Saint-Luc. Des expositions, suivies du public, permettent de faire connaître nombre de ses membres, et d’inscrire la petite académie dans les débats artistiques du milieu du XVIIIe siècle. Le perfectionnement de l’école d’après le modèle, permet dans les années 1765-1775 de reconnaître davantage encore un statut propre pour les artistes, au sein de la communauté. L’évolution est donc spectaculaire sur plus d’un siècle, et témoigne d’une adaptation remarquable de la vieille corporation, qui a su assimiler ainsi un fonctionnement académique à l’organisation hiérarchique d’une communauté de métier.