Naviguer en temps de révolution : le Chevalier de L'Espine (1759-1826), de l'Indépendance américaine au service de l'Autriche. Un destin au prisme de l'archéologie et de l'histoire
Auteur / Autrice : | Florence Prudhomme |
Direction : | Olivier Chaline |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 13/09/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire et archéologie maritimes (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Figeac |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Villiers | |
Rapporteur / Rapporteuse : Caroline Le Mao, Sylviane Llinares |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au tout début du XXIe siècle, une équipe d’archéologues plonge sur l’épave d’un petit navire de guerre du XVIIIe siècle, au nord de l’actuelle République Dominicaine. Sa coque est de fabrication américaine, ses canons sont écossais et les boutons d’uniformes sont français. Après avoir suivi quelques fausses pistes, la recherche aux Archives nationales permet de résoudre l’énigme : il s’agit de la corvette française Dragon du chevalier de l’Espine, détruite en janvier 1783 à l’issue d’un court combat contre des vaisseaux britanniques assurant le blocus nord de Saint-Domingue. Cette identification sert de catalyseur à une recherche historique dont le chevalier Joseph de L’Espine du Puy (1759-1826) constitue le personnage central. L’enquête révèle le destin de l’officier de la Marine L’Espine, en amont puis en aval de son fait d’armes de janvier 1783. Jeune chevalier de Malte et officier de la Marine de Louis XVI, L’Espine participe à la guerre de l’Indépendance américaine, effectue un passage obligé dans la Marine de Malte, et participe à des missions secrètes françaises de renseignement naval. La Révolution française vient briser ses espérances et l’oblige à l’exil. En Autriche, il gagne la confiance des hautes autorités autrichiennes en s’engageant sans ambiguïté contre les armées de la France à partir de 1795. L’Espine devient rapidement l’un des cerveaux d’une Marine de guerre autrichienne remise en question à chaque traité signé entre la France et l’Autriche. Promu Feldmarschall-Leutnant en 1813, L’Espine décide de ne pas rentrer en France à la Restauration. Nommé Gouverneur de Milan en novembre 1825, il y meurt le 31 décembre 1826.