Thèse soutenue

Pourquoi le théâtre contemporain ne ferait-il pas rire ? : humour, subversion et crise de la réception dans la création théâtrale contemporaine française, anglaise et allemande

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Auteur / Autrice : Elisabeth Viain
Direction : François Lecercle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 03/07/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marielle Silhouette
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Humbert-Mougin, Jean-Marc Moura, Élisabeth Angel-Perez
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Humbert-Mougin, Jean-Marc Moura

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Notre travail trouve son origine : d’une part dans la mauvaise réputation du théâtre contemporain auprès du public qui ne le fréquente pas ou plus et qui le juge violent, ennuyeux ou incompréhensible ; d’autre part dans le caractère très circonscrit, sur le plan socio-culturel, du public de ce théâtre. Nous tâchons de faire le lien entre ces deux constats, en utilisant la question du rire comme un révélateur. Notre hypothèse est que la dilution de la perception du rire dans le théâtre contemporain et les efforts ponctuels des spectateurs pour réinjecter du rire dans leur expérience spectatorielle constituent un symptôme de blocage du potentiel subversif de la création théâtrale. Mais, plus profondément encore, il nous semble que cette espèce de dysfonctionnement du rire s’inscrit au cœur d’un problème plus vaste de renouvellement, qui se pose aussi bien pour les formes du spectacle que pour la composition socio-culturelle du public. En effet, le rapport du public et de la scène au rire/à l’humour apparaît lié à certains aspects essentiels du fonctionnement théâtral actuel, notamment : à un refus implicite ou explicite du divertissement, à la systématisation de l’esthétique du choc, à la mise à l’épreuve du spectateur et au traitement des tabous. Il s’agira donc, en interrogeant le déploiement du rire (notamment dysfonctionnel), côté salle et côté scène, d’identifier et d’analyser ce qui relie, en filigrane, les différents obstacles au renouvellement rencontrés par la création théâtrale contemporaine et ce qui contribue réellement à la désaffection du grand public pour un art devenu, au cours du XXème siècle, extrêmement marginal dans la vie quotidienne des individus.