Thèse soutenue

Les nouvelles technologies au prisme de la notion de convivialité d'Ivan Illich
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Auteur / Autrice : Basile Mayrand
Direction : Jean-Michel Besnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 26/06/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences, Normes, Démocratie (Paris ; 2018-....)
Jury : Président / Présidente : Hélène L'Heuillet
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Paquot, Olivier Rey, Étienne Klein
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Paquot, Olivier Rey

Résumé

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En plus d’un siècle, la philosophie de la technique a pris un essor considérable. De nombreuses critiques sont venues récemment enrichir notre vision du progrès technologique. Cependant, malgré une grande effervescence intellectuelle autour de ces sujets, l’impact des réflexions philosophiques sur les nouvelles technologies est-il réel ? Cette thèse utilise la notion de convivialité, créée par Ivan Illich (1926-2002), pour interroger les nouvelles technologies. L’intérêt de cette recherche repose sur le présupposé selon lequel les technologies modernes, et les systèmes techniques qu’elles constituent, instancient des valeurs morales souvent de manière implicite. C’est pourquoi, tout au long de ce travail, nous défendons l’idée qu’il est erroné de considérer les nouvelles technologies comme de simples outils moralement neutres. La thèse s’articule autour des trois axes constitutifs du concept de convivialité : la survie, l’équité et l’autonomie créatrice. Nous montrons dans un premier temps en quoi les nouvelles technologies représentent plus un danger pour la survie qu’une opportunité. Dans un second temps, nous découvrons qu’elles menacent également le principe d’équité. Dans un troisième temps, nous démontrons que l’orientation actuelle du développement technologique s’inscrit bien souvent aux antipodes de l’autonomie créatrice. Néanmoins, cette tendance ne paraît pas irréversible par nature. L’espoir d’une réorientation, nous permet de conclure sur l’idée qu’une prise en compte effective de la convivialité dans la conception des nouvelles technologies passe vraisemblablement par l’institutionnalisation du concept, au risque de l’exposer à des effets de contre-productivité.