Jean-Baptiste de Lagoy (1764-1829). Un amateur de dessins provençal entre deux siècles
Auteur / Autrice : | Béatrice de Moustier |
Direction : | Marianne Grivel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 08/01/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....) |
Jury : | Président / Présidente : Guillaume Glorieux |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Brugerolles, Patrick Michel, Mickaël Szanto | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillaume Glorieux, Emmanuelle Brugerolles |
Mots clés
Résumé
Jean-Baptiste de Lagoy fut membre de la riche noblesse provençale. Dans l’hôtel familial d’Arles, il s’adonna au loisir lettré de la bibliophilie, et constitua la carte de ses savoirs. La Révolution le poussa hors de Provence. Il se réfugia à Paris, où il installa son cabinet rue Caumartin. En une vingtaine d’années, il acquit environ deux-mille cinq cents dessins. Dans un espace privé de sociabilité, Il revendiqua ses savoirs, et mit en place des critères, découlant d’une réflexion sur l’art, permettant de faire des attributions, et décider qui pouvait être admis dans leur cénacle. Il recherchait médailles, « beaux livres », et la possession de dessins. Au sein de ce cercle restreint, Lagoy rencontra ceux qui lui cédèrent des dessins de toutes les écoles, ceux qui vinrent lui rendre visite pour lui acheter des feuilles. Clarac, ami proche de Lagoy, critique d’art, s’appliqua, au travers de deux collections visitées à Paris, à définir, en cette fin du XVIIIe et début du XIXe siècle, la figure sociale du connaisseur. Ses collections devaient être classées, s’opposant à l’entassement, à la confusion de celles du curieux. Exprimer son goût, en terme de laid ou de beau, expérience esthétique, spontanée et subjective, de plaisir ou de déplaisir, fut la façon pour le connaisseur de livrer son expérience visuelle, face aux collections visitées. Lagoy, dans un Inventaire manuscrit, classa sa collection sur un mode historique et évolutif, mettant en exergue, son goût grâce à ses choix, le concept de « progrès des arts » cher aux théoriciens de l’époque, montrant qu’il participait à la recherche historique.