Imitation et création dans le'' théâtre moderne'' (1550-1650) : la question des cycles d’inspiration
Auteur / Autrice : | Céline Fournial |
Direction : | Georges Forestier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 25/01/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Carine Barbafieri |
Examinateurs / Examinatrices : Jean de Guardia, Emmanuel Buron, Bénédicte Louvat-Molozay, Christine Noille-Clauzade | |
Rapporteur / Rapporteuse : Carine Barbafieri, Jean de Guardia |
Mots clés
Résumé
La seconde moitié du XVIe siècle voit naître le théâtre moderne français sous l’effet d’une vaste réflexion sur la littérature, indissociable de la théorie de l’imitation créatrice promue comme méthode d’écriture universelle par les Humanistes. Les termes et les enjeux de cette réflexion se transforment dans la première moitié du XVIIe siècle, notamment à partir de la fin des années 1620, où s’engagent des débat sur le théâtre, alors très riche en tentatives de renouvellement dramatique. Dans ces circonstances, le choix des sources d’inspiration n’est pas indifférent. Les auteurs ne sont pas seulement en quête de sujets, ils cherchent aussi des formes nouvelles chez les écrivains étrangers, qui nourrissent tant la pratique que la théorie. L’étude d’un siècle de théâtre permet de dégager plusieurs cycles d’inspiration dans l’histoire de la tragi-comédie, de la tragédie et de la comédie, et de constater que ces cycles correspondent aux étapes majeures de l’évolution de chacun de ces genres. Inventio et dramaturgie entretiennent des liens étroits. L’étude des cycles met en évidence le sens et les conséquences de la pratique de l’adaptation ou de la récriture et du choix de sources antiques, italiennes, espagnoles ou françaises, à une époque où la question des modèles est centrale et débattue. La notion de cycle permet d’envisager les sources d’inspiration comme des phénomènes périodiques et de montrer comment le théâtre s’élabore et trouve sa singularité à travers l’imitation. Enfin, l’étude du rapport cyclique des auteurs français aux sources antiques et modernes conduit à réfléchir à la circulation des sujets et des formes en Europe et à la question des cycles européens.