Thèse soutenue

L'expérience KerBabel : une aventure dans la "nouvelle" économie de la connaissance

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Auteur / Autrice : Philippe Lanceleur
Direction : Jean-Marc Douguet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 19/09/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche en management (Guyancourt, Yvelines) - Laboratoire de recherche en management (Guyancourt, Yvelines)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Saclay (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Martin O'Connor
Examinateurs / Examinatrices : Ângela Guimarães Pereira, Laura Maxim, Aurélie Chamaret, Juliette Rouchier
Rapporteurs / Rapporteuses : Ângela Guimarães Pereira

Résumé

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Cette thèse retrace les presque vingt années de l’expérience KerBabel menée au sein du C3ED puis de REEDS, à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, de 2000 à nos jours. Nous y abordons le thème de l’économie de la connaissance, à travers le prisme de plusieurs études de cas. Nous questionnons la valeur d’une co-construction dans une approche transdisciplinaire, entre les problématiques du développement durable et l’apport du numérique. Nous exposons notamment comment un processus de recherche-action a pu engendrer de nombreuses réalisations, produire les livrables requis par de multiples projets internationaux, et d’en capitaliser les résultats afin d’atteindre une architecture technique et numérique globale in fine.Nous exposons une sélection des différentes expériences où les processus de production, de transfert et d’usage des savoirs ont eu lieu. Le champ opératoire concerne la Recherche et l’Education, et plus particulièrement la médiation de connaissances dans le domaine de l’économie écologique. L’objectif est de faire l’état des lieux des études et projets où le numérique a joué un rôle. En quoi l’alliage connaissance-digital répond aux enjeux de la recherche et de l’éducation, c’est-à-dire comme moyen de la recherche et objet de la recherche, ou comme moyen pour l’éducation et objet pour l’éducation.Nous montrons de quelle façon la médiation des connaissances et les partenariats ont pu être mobilisés sur des études de cas à des échelles variables.Nous décrivons les systèmes multimédias d’aide à l’apprentissage et à la délibération (SMMAAD) ainsi que les autres créations des équipes KerBabel. Nous décrivons et. interrogeons particulièrement l’aboutissement de l’intégration des différentes expériences à travers la plateforme online ePLANETe. Un des intérêts de ce travail est de témoigner d’un exercice sur le temps long (à l’échelle du numérique). Ce recul permet de questionner l’apport des innovations du secteur des technologies de l’information et des communicationsPeuvent-elles jouer un rôle majeur dans la situation de crise environnementale dans laquelle nous sommes ? Nous questionnons également en quoi la structure de la plateforme ePLANETe globalise les questions environnement, économie, éducation et société, comme une réponse aux problématiques de choix social. Dans un contexte d’urgence climatique, la question de l’importance des partenariats prend un relief nouveau. Il nous semble que l’expérience KerBabel apporte un début de réponse originale qui mériterait d’être adaptée à un moment où les intelligences artificielles provoquent un nouveau stress, pour certains, ou une nouvelle opportunité pour le développement des connaissances et des partenariats, pour d’autres.La prise en compte de ces variétés d’opinions est au centre des approches multi-acteurs et multi-critères de l’outillage de l’expérience KerBabel. Cette thèse propose une immersion dans cette aventure collégiale. Après avoir défini le cadre de l’expérience, nous proposons un « transfert de connaissance » en utilisant la structure même de la plateforme ePLANETe. Nous passerons donc par les 6 portes (ou Doorways) thématiques qui abordent notamment chacune des quatre sphères de la soutenabilité. Nous finirons enfin par l’esquisse d’une auto-évaluation de la qualité de la plateforme par…elle-même. Cette approche nous permet de démontrer les principes de généricité qui lui sont propre et d’apporter une réponse par l’expérience réflexive.