Thèse soutenue

Rôle des systèmes d’efflux dans la production de biofilm in vitro chez Yersinia pestis
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Auteur / Autrice : Lionel Koch
Direction : Eric Valade
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 17/12/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Laboratoire : France. Institut de recherche biomédicale des armées
Jury : Président / Présidente : Florent Sebbane
Examinateurs / Examinatrices : Eric Valade, Florent Sebbane, Marie-Hélène Nicolas-Chanoine, Christian Demeure, Hilde De Reuse, Florence Doucet-Populaire, Anne Derbise, Anne Matéos
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Hélène Nicolas-Chanoine, Christian Demeure

Mots clés

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Résumé

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La peste est une maladie infectieuse provoquée par Yersinia pestis. Cette bactérie a causé des dizaines de millions de morts ans au cours de trois grandes pandémies. Elle persiste actuellement à l’état endémique dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis où elle reste sous contrôle et à Madagascar où elle est responsable d’épidémies annuelles, dont celle de 2017, particulièrement intense, a fait 2417 victimes dont 209 décès. Cependant la peste reste avant tout une zoonose circulant dans les populations de rongeurs sauvages par l’intermédiaire de puces. Lorsque ces dernières se nourrissent du sang d’un animal septicémique, elles absorbent des bactéries qui vont coloniser puis bloquer son tube digestif par la formation d’un biofilm. A la mort de l’hôte, les puces vont rejoindre un nouveau mammifère et transmettre la bactérie au cours de leur repas sanguin. La formation de biofilm apparaît donc comme l’un des principaux facteurs de transmission de la peste dans les populations animales mais également à l’homme lorsqu’il se trouve au contact de puces infectées. Nous avons centré ce travail sur l’étude des pompes d’efflux, en particulier celles appartenant à la famille Resistance-nodulation-division qui ont été décrites pour leur rôle dans la constitution du biofilm chez de nombreuses autres bactéries à Gram négatif. Nous avons pour cela constitué une librairie de mutants délétés dans différents gènes codant des pompes d’efflux et avons mesuré leur capacité à produire du biofilm. Nous avons montré que la délétion d’un gène de pompe d’efflux diminuait la capacité à produire du biofilm in vitro alors qu’un effet inverse était observé lors de la délétion de plusieurs de ces gènes. L’étude plus détaillée d’un des mutants, délété du gène codant TolC, un canal membranaire externe, nous a permis de mettre en évidence le lien entre les pompes d’efflux et la capacité à produire du biofilm. Nous n’avons cependant pas été en mesure d’isoler un gène ou un groupe de gène responsable de la promotion ou de l’inhibition de la production de biofilm chez Y. pestis.