Modifications induites par une tâche rythmique visuo-motrice sur les mécanismes inhibiteurs dirigés vers les motoneurones des fléchisseurs du poignet
Auteur / Autrice : | Elodie Garrec |
Direction : | Isabelle Siegler, Nicolas Roche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport et du mouvement humain |
Date : | Soutenance le 13/12/2019 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019) |
Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Hamaoui |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Siegler, Nicolas Roche, Alain Hamaoui, Véronique Marchand-Pauvert, Philippe Marque, Antoine Morice | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Marchand-Pauvert, Philippe Marque |
Mots clés
Résumé
Cette thèse est consacrée à l’exploration, chez l’Homme, de la modification de circuits neuronaux spinaux cervicaux consécutive à la réalisation d’une tâche rythmique. En effet, les circuits neuronaux spinaux sont impliqués dans la mise en forme des mouvements volontaires, et ils sont fréquemment impactés dans différentes pathologies. De plus, les mouvements rythmiques pourraient constituer une aide à la rééducation, pour les membres inférieurs et également pour les membres supérieurs. Nous avons étudié trois circuits pour lesquels des études antérieures ont objectivés des post-effets induits à différentes tâches motrices. Il s’agit des circuits de l’inhibition disynaptique, l’inhibition présynaptique Ia et la dépression homosynaptique.L’excitabilité de ces circuits neuronaux a été explorée au repos, avant et après la tâche motrice, en utilisant le réflexe monosynaptique (H) évoqué au niveau du Flexor Carpi Radialis, muscle du membre supérieur pour lequel le réflexe H de repos est le plus fréquemment présent dans la population générale. La tâche de jonglerie choisie est une tâche virtuelle, ce qui permettait d’en modifier aisément les caractéristiques, telles que les conditions initiales et la difficulté de la tâche. Deux protocoles ont été réalisés. Ils impliquaient toutes deux une tâche visuo-motrice rythmique de jonglerie virtuelle. Le premier impliquait un mouvement global du membre supérieur et visait à comparer l’excitabilité des circuits neuronaux en fonction de leur latéralité des membres supérieurs. Le second impliquait des mouvements de flexion-extension de poignet du membre dominant et visait à comparer des mouvements de flexion contre pesanteur versus des mouvements d’extension contre pesanteur. Pour chacun des protocoles, les participants inclus devaient réaliser deux tâches similaires mais non identiques, séparées d’une semaine.Les résultats ont montré, une amélioration motrice objectivée par une diminution de l’erreur de rebond ou une diminution de la variabilité de l’erreur de rebond, plus ou moins conséquentes selon le protocole appliqué, et la notion combinée de rétention-transfert d’apprentissage moteur par une meilleure performance lors de l’essai n°2 de la seconde visite comparativement à l’essai n°2 de la première visite, pour des tâches motrices qui étaient similaires mais non identiques. Concernant l’aspect neurophysiologique, aucune modification neurophysiologique n’a pu être mise en évidence. Ainsi, les résultats suggèrent un apprentissage moteur non accompagné, en post-tâche, de la modification des circuits neuronaux spinaux étudiés. Les résultats neurophysiologiques sont discutés par rapport à la littérature en fonction du caractère rythmique de la tâche étudiée et du retour sensitif impliqué.