Thèse soutenue

Prédiction de la réponse à l’expansion volémique : Nouvelles limites, nouvelles méthodes

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Auteur / Autrice : Alexandra Beurton
Direction : Xavier Monnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie, physiopathologie
Date : Soutenance le 03/12/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Hypertension pulmonaire : physiopathologie et innovation thérapeutique (2010-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Teboul
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Monnet, Jean-Louis Teboul, Daniel De Backer, Armand Mekontso Dessap, Manu Malbrain, Alexandre Demoule, Muriel Fartoukh
Rapporteur / Rapporteuse : Daniel De Backer, Armand Mekontso Dessap

Mots clés

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Résumé

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L’expansion volémique est le traitement de première intention de l’insuffisance circulatoire aiguë dans presque tous les cas. Cependant, son efficacité très inconstante et ses effets secondaires incitent à en prédire les effets avant de l’entreprendre. Plusieurs tests ont été développés pour détecter cet état de précharge dépendance, et nous nous sommes intéressés au perfectionnement de certains d’entre eux et à la description de leurs limites.Le test de passive leg raising (PLR) repose sur le transfert de sang veineux depuis le territoire veineux splanchnique et les membres inférieurs vers le thorax. Nous avons démontré qu’en cas d’hypertension intra-abdominale, la valeur diagnostique du test était plus faible, avec l’apparition de nombreux cas de faux négatifs. Cette limite du PLR test est importante en raison de la prévalence de l’hypertension intra-abdominale chez les patients de soins intensifs.Les effets de ce test doivent être appréciés sur le débit cardiaque, et plusieurs méthodes ont déjà été décrites pour cela. Nous avons d’abord pu montrer que celle qui consiste à mesurer les effets du test sur les débits artériels carotidien et fémoral n’était pas fiable, avec une très mauvaise corrélation entre les changements de débit cardiaque et ceux de ces deux débits artériels. En revanche, nous avons décrit une méthode originale et fiable pour mesurer les effets du test, qui consiste en la mesure de l’indice de perfusion (IP), rapport entre la portion pulsatile et non pulsatile du signal de saturation pulsée en oxygène. Même si le signal ne pouvait pas être recueilli de façon stable chez tous les patients, les changements de cet indice lors du PLR permettaient de mesurer ses effets et de détecter la précharge dépendance. Ces résultats ouvrent la possibilité de mesurer les effets du test grâce à un outil non-invasif et pouvant être utilisé chez tous les patients en réanimation et au bloc opératoire.Enfin, nous avons appliqué la mesure de l’IP à un autre test détectant la précharge dépendance, le test d’occlusion télé-expiratoire. Il consiste à interrompre la ventilation mécanique pendant quelques secondes et à observer les changements simultanés du débit cardiaque. Même s’ils sont de plus faible amplitude que ceux induits par le PLR, ces changements étaient correctement suivis par les modifications de l’IP et ils détectaient de façon fiable la précharge dépendance.