Thèse soutenue

Le rôle des formes infracliniques dans l’émergence des infections vectorielles ? L'apport des investigations de terrain

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Auteur / Autrice : Harold Noël
Direction : Jean-Claude Desenclos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 29/10/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Santé publique France
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Laurence Meyer
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Desenclos, Laurence Meyer, Arnaud Fontanet, Pierre-Yves Boëlle, Henriette de Valk, Olivier Bouchaud, Syria Polesel-Laperche
Rapporteurs / Rapporteuses : Arnaud Fontanet, Pierre-Yves Boëlle

Résumé

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Le chikungunya, la dengue et la bilharziose urogénitale sont des maladies vectorielles émergentes qui ont récemment trouvé des conditions favorables à leur transmission en France métropolitaine.Santé publique France, l’Agence en charge de la surveillance de l’état de santé de la population française est en première ligne pour détecter et investiguer ces émergences afin d’orienter les mesures de leur prévention et de leur contrôle. Postulant que chaque épidémie constitue une situation d’« expérimentation naturelle », l’objectif de cette thèse était de montrer comment chaque investigation d’épidémie apporte l’opportunité d’acquérir des connaissances scientifiques sur la contribution des cas asymptomatiques à l’introduction, la dissémination et l’endémisation des maladies vectorielles de façon réactive.Notre méta-analyse d’études de séroprévalence per- et post-épidémiques suggère que, contrairement à nos attentes, la lignée de virus chikungunya qui a émergé en 2004 dans l’Océan Indien qui était associée moins d’infections asymptomatiques que les autres. Dans une étude de la séroprévalence de la dengue à Nîmes en 2015, nous avons montré que le potentiel de diffusion de la dengue en France restait actuellement limité. Les données du dépistage des personnes exposées au risque de bilharziose urogénitale en Corse montrant une fréquence élevée d'infections pré-symptomatiques, nous avons évoqué un risque d’endémisation de la maladie qui a justifié son inscription sur la liste des maladies à déclaration obligatoire.Ce travail de thèse démontre qu’une approche pragmatique basée sur une veille sanitaire sensible associée à des investigations épidémiologiques de terrain précoces peut contribuer à aussi bien à la lutte contre les émergences qu’à l’évolution des connaissances.