Stéroidogénèse anormale et statut anti-angiogénique au cours de la prééclampsie, utilisation potentielle comme biomarqueurs
Auteur / Autrice : | Nadia Berkane |
Direction : | Michaël Schumacher, Nathalie Chabbert-Buffet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 11/03/2019 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Signalisations et réseaux intégratifs en biologie (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Petites Molécules de neuroprotection, neurogénération et remyélinisation (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-2019) |
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Young |
Examinateurs / Examinatrices : Michaël Schumacher, Nathalie Chabbert-Buffet, Jacques Young, Jean Guibourdenche, Vassilis Tsatsaris, Nadège Célia Darragi-Ravel, Ingrid Plotton | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Guibourdenche, Vassilis Tsatsaris |
Résumé
Résumé : Le sFlt1 semble être un bon marqueur de la prééclampsie (PE). Nous avons évalué dans le cadre d’un essai randomisé contrôlé (MOMA), l’impact sur l’issue de grossesse d’un suivi rapproché de femmes identifiées comme « à risque » par un taux élevé de sFlt1 plasmatique entre 24 et 29 SA. Dans cet essai 939 nullipares ont été incluses en 2 bras (sflt1 connu ou non connu). Nos résultats ne montrent pas d’amélioration de l’issue de grossesse et suggèrent que l’inefficience de l’intervention (suivi rapproché) en est la cause la plus probable. Aussi la mesure du sFlt1 pour prédire la survenue d'une PE ne semble pas utile tant qu’un traitement efficace n’est pas à disposition. Des anomalies de la stéroïdogénèse placentaire ont été retrouvées associées à la PE. 90 échantillons issus de la cohorte MOMA répartis en trois groupes (25 PE, 25 retard de croissance intra utérin (RCIU) sans PE et 40 contrôles) ont été utilisés pour évaluer le profil stéroïdes par la technique fiable de GC/MS (entre 24 et 29 SA) - soit avant les signes cliniques -. Nous avons mis en évidence dans le groupe PE un défaut d'aromatisation des androgènes par le calcul du ratio estradiol/Δ4-Dione (sang) et un défaut d’expression de l’aromatase (placenta). Tout comme les taux significativement bas de sulfate de prégnénolone retrouvés, ce défaut d’aromatisation semble spécifique de la PE car ils n’ont pas été observés dans le groupe RCIU. Ces modifications s'inscrivent dans une dérégulation du profil stéroïdien global. Nous avons en effet observé dans les groupes PE et RCIU, un excés de 20α-dihydro-progestérone (20α-DHP) et un ratio 20α-DHP/Progestérone significativement élevé. Les stéroïdes sexuels partagent des voies de signalisation communes avec les facteurs angiogéniques, faisant inscrire aisément l’hypothèse « anomalies de la stéroïdogénèse » dans les concepts actuels de la physiopathologie de la PE. Les liens entre perturbations de la stéroïdogénèse et la prééclampsie sont discutés.