Thèse soutenue

Rénovation urbaine et continuités populaires : une recherche socio-filmique en ville moyenne

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Auteur / Autrice : Emilie Balteau
Direction : Joyce SebagStephen Bouquin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, démographie
Date : Soutenance le 13/11/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Pierre Naville (Evry)
établissement opérateur d'inscription : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Maryse Bresson
Examinateurs / Examinatrices : Joyce Sebag, Stephen Bouquin, Maryse Bresson, Christine Lelévrier, Jean-Yves Authier, Pascale Moulévrier, Pierre Gilbert
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Lelévrier, Jean-Yves Authier

Mots clés

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Résumé

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Ancrée dans la monographie d'un quartier d'habitat social situé en ville moyenne (Auxerre) et adossée à un cadre théorique réhabilitant la classe sociale, cette thèse interroge, à travers les deux formes qu'elle revêt (un texte et un film), les effets de la politique de rénovation urbaine contemporaine sur les populations des quartiers ciblés.La recherche montre la manière dont la rénovation urbaine, en transformant les espaces physiques et la composition de la population locale, procède d'un mouvement de différenciation entre quartiers et entre secteurs, qui tend à rejouer le clivage entre la cité et le pavillon (lequel confère notamment ses allures au « nouveau » quartier étudié). Ce faisant, la rénovation urbaine retravaille le statut socio-résidentiel des habitant qui se prêtent dans ce cadre à un jeu de distanciation complexe – visible dans les rapports (variés) qu'ils entretiennent à l'espace, tant en termes de représentations que des conduites.En même temps, à travers ces rapports à l'espace pourtant faits de différences et oppositions, la recherche donne à voir la rénovation urbaine comme une mise à l'épreuve générale où se réaffirme l'appartenance commune des habitants aux classes populaires. En éprouvant inévitablement leurs richesses et leurs relations, elle contribue en particulier à souligner l'étroitesse des ressources économiques des habitants et révèle également l'importance que conserve la sociabilité locale.Cette dernière participe d'un ensemble de tentatives de réappropriation qui jalonnent les paroles et pratiques des habitants et enjoignent de ne pas succomber à l'image d'une domination unilatérale, aussi fondamentales que puissent apparaitre les contraintes pratiques et symboliques dans lesquelles les classes populaires évoluent.