Thèse soutenue

Complexité urbaine : langage et outils, le cas de Horch Beyrouth

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Auteur / Autrice : Joumana Stephan
Direction : Philippe PotiéNouha GhosseiniNada Chbat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement, architecture
Date : Soutenance le 18/12/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE) en cotutelle avec École doctorale des Sciences et de Technologie (Beyrouth)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles
Laboratoire : Laboratoire de l'Ecole d'Architecture de Versailles / LéaV
Jury : Président / Présidente : Joseph Moukarzel
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Potié, Nouha Ghosseini, Nada Chbat, Joseph Moukarzel, Rémi Baudouï, Paolo Amaldi
Rapporteurs / Rapporteuses : Joseph Moukarzel, Rémi Baudouï

Résumé

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Perçu comme un système adaptatif complexe, l’espace public pourrait être examiné par le biais de la complexité. Dans cette thèse, nous discutons du cas d'un parc urbain, Horch Beyrouth, visant à mettre en valeur les apports épistémologiques et méthodologiques de l'approche de la complexité dans les études urbaines. Malgré que Horch Beyrouth représente jusqu'à 70% des espaces verts de Beyrouth, il a été en grande partie fermé au public depuis la fin de la guerre civile libanaise en 1990. Entouré de trois quartiers culturellement hétérogènes, le parc triangulaire incarne à la fois la multiplicité et l'exclusion urbaine. L’approche de la complexité offre non seulement un lexique scientifique transdisciplinaire, mais également des outils de modélisation interdisciplinaires. Pour illustrer ces outils, nous avons utilisé la triangulation systémique pour le diagnostic urbain de Horch Beyrouth. Il s’agit d’un outil qui reconnaît l’inscription des problèmes complexes dans des continuums structurels, fonctionnels et dynamiques, établissant des relations entre eux et projetant des interactions entre le système et son environnement. Nous avons également présenté l'outil de la méthodologie des systèmes souples pour une gouvernance interactive basée sur des représentations non linéaires de la réalité urbaine. Cette approche nous a fourni de nouvelles idées. Premièrement, aborder les villes, ainsi que les entités urbaines comme Horch Beyrouth, en tant que systèmes complexes, pourrait diverger notre perception des solutions linéaires fragmentées vers des processus évolutifs adaptifs. Deuxièmement, le chaos n’est pas à craindre. En fait, en se situant au bord du chaos les systèmes complexes s’adaptent et co-évoluent, ainsi la créativité se catalyse et le changement émerge. Enfin et surtout, un espace public ne doit pas être conçu, mais encouragé à émerger. Il serait donc préférable d’induire son auto-organisation que d'essayer de la contrôler. Ainsi, un changement d'attitude est nécessaire : le rôle des acteurs urbains, architectes et urbanistes, devrait se réorienter pour rechercher la dynamique sous-jacente d’un système urbain, établir ses propriétés émergentes, pour ultérieurement, déterminer et induire ses opportunités synergiques.