Thèse soutenue

Modélisation de trajectoires acceptables de réarrangement de la consommation de sources protéiques pour augmenter l’adéquation nutritionnelle et impacts sur la durabilité

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Auteur / Autrice : Erwan De Gavelle
Direction : François Mariotti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la nutrition
Date : Soutenance le 01/07/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : AgroParisTech (France ; 2007-....)
Laboratoire : Physiologie de la Nutrition et du Comportement Alimentaire (PNCA)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Huneau
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Huneau, Marie-Josèphe Amiot-Carlin, Irène Margaritis, Benjamin Alles, Vincent Réquillart
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Josèphe Amiot-Carlin, Irène Margaritis

Résumé

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Dans les pays occidentaux, la consommation de protéines animales, majoritaire, diminue depuis une décennie. Elle est, dans la majorité des cas, associée négativement à différents paramètres de durabilité, et les études modélisant des régimes durables ont montré que les différents paramètres n’étaient pas toujours compatibles. Des régimes améliorant largement différents paramètres de durabilité ont été modélisés, mais la prise en compte de l’acceptabilité culturelle est insuffisante et nécessite des approfondissements. L’objectif de cette thèse était de modéliser des trajectoires acceptables de réarrangement de la consommation de sources protéiques pour augmenter l’adéquation nutritionnelle et d’en évaluer les impacts sur la durabilité. L’étude des consommations de sources de protéines en France a permis de conclure que les apports en protéines sont adéquats pour l’ensemble de la population, mais qu’il existe différents profils de consommation protéique, caractérisés par des niveaux de sécurité nutritionnelle différents. Une étude réalisée en 2018 a permis d’établir que les niveaux de consommation de viande étaient prédits par les attitudes, les normes sociales, et l’auto-efficacité perçue vis-à-vis de la réduction de la consommation de viande. Pour les travaux de modélisation pas-à-pas de l’alimentation, il a été considéré acceptable pour un individu de consommer un nouvel aliment, si celui-ci était largement consommé par des individus au profil de consommation protéique similaire. Cette hypothèse a été validée par une enquête en 2018. Les travaux de modélisation ont permis d’identifier que certaines recommandations alimentaires étaient efficaces pour l’ensemble de la population, mais que d’autres étaient spécifiques à certains profils de consommation protéique, caractérisés par des profils nutritionnels et des répertoires alimentaires spécifiques. Enfin, des modèles ont permis d’identifier que viser systématiquement plus de protéines végétales lors des premières modifications diététiques permet, malgré une adéquation nutritionnelle légèrement plus faible, d’obtenir de meilleurs paramètres de durabilité.