Thèse soutenue

Subdélégués et subdélégations dans l'espace atlantique français : étude comparative des intendances de Caen, Lille, Rennes, Fort-Royal et Québec (fin XVIIe - fin XVIIIe siècle)

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Auteur / Autrice : Sébastien Didier
Direction : Thomas WienPhilippe Hamon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 09/12/2019
Etablissement(s) : Rennes 2 en cotutelle avec Université de Montréal (1978-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Tempora / EA 7468
Jury : Président / Présidente : Philippe Minard
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Conchon, Catherine Desbarats

Résumé

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Les subdélégués des intendances servent indirectement le roi de France au niveau local. L’étude de leur institution dans cinq intendances offre un point de vue original sur l’État d’Ancien régime et son administration. Des subdélégations existent dans toutes les provinces du royaume : dans les pays d’élections, d’États et d’imposition comme dans les colonies. Les étudier offre une perspective inédite sur cette typologie et surtout sur la centralisation du royaume de France. Par une prosopographie comparative, sont étudiées 687 subdélégués des 159 subdélégations des intendances de Caen en Basse-Normandie, Fort-Royal dans les Petites Antilles, Lille en Flandres, Québec au Canada et Rennes en Bretagne. Cette méthode permet des comparaisons inter-provinciales et transatlantiques, comme intra-provinciales, et une analyse multiscalaire de l’administration royale. Les subdélégations se révèlent alors comme des institutions d’intendance, mises au service de la royauté et exercées par des notables. Fiscalité, justice civile ou contentieux administratif, enquêtes et statistiques, milice et corvée royales, marchés publics, tutelle des municipalités, épidémies et assistances, de nombreux pouvoirs les concernent. En pratique, ils varient entre provinces et entre subdélégations. Partout, ils sont pris en charge par des magistrats, des maires, des commissaires de la Marine, des conseillers pensionnaires ou d’autres notables locaux. Entre bureaucratie et clientélisme, ils participent à une centralisation administrative limitée. Les subdélégations engendrent surtout de multiples médiations du pouvoir royal, le transformant par des déclinaisons provinciales et des traductions locales.