Le fer et le microbiote intestinal : deux nouvelles cibles pour améliorer les capacités fonctionnelles et musculaires en condition d'hypoactivité
Auteur / Autrice : | Kevin Nay |
Direction : | Christelle Koechlin-Ramonatxo, Frédéric Derbré |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport (staps) |
Date : | Soutenance le 18/10/2019 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Laboratoire Mouvement Sport Santé / M2S | |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Guggenbuhl |
Examinateurs / Examinatrices : Audrey Bergouignan, Olivier Loréal | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Boisseau, Damien Freyssenet |
Mots clés
Résumé
L'hypoactivité est caractérisée par une absence de contraintes sur le système musculo-squelettique. Il est aujourd'hui reconnu que les astronautes en impesanteur ainsi que les personnes hospitalisées et/ou alitées subissent ce phénomène. Ceci ayant pour conséquence de diminuer leurs capacités fonctionnelles en altérant notamment la fonction musculaire et le transport d'oxygène. Afin d’améliorer la santé des astronautes en mission tout comme la prise en charge des patients alités, il apparait nécessaire de mieux comprendre l’étiologie des altérations physiologiques induites par l'hypoactivité. Présentant des interactions potentielles avec le muscle squelettique, le métabolisme du fer et le microbiote intestinal constituent des cibles innovantes pouvant jouer un rôle dans ces altérations. L'objectif de ce travail de thèse est d'étudier les relations existantes entre microbiote intestinal, fer et muscle squelettique en condition d'hypoactivité et d'en décrire les mécanismes sous-jacents. En s'appuyant sur des modèles animaux et humains, nos travaux mettent en évidence une redistribution du fer dans l’organisme du sujet hypoactif, provoquée en grande partie par une augmentation de la synthèse d’hepcidine. Travail princeps démontrant un impact de la modulation du microbiote intestinal sur l’endurance du muscle squelettique, nos résultats pointent le métabolisme du glucose comme un acteur potentiel, alors que des indices de dysbiose en condition d’hypoactivité sont suggérés. L’ensemble de ce travail ouvre sur de nouvelles contre-mesures et stratégies thérapeutiques innovantes dans la prise en charge de la santé des astronautes et des patients alités.