Les gestes professionnels des enseignants de disciplines dites non linguistiques dans trois établissements à dispositif d’enseignement bilingue français-arabe en Egypte
Auteur / Autrice : | Marjorie Pegourie Khellef |
Direction : | Philippe Blanchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociolinguistique |
Date : | Soutenance le 06/11/2019 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Pôle de Recherche Francophonies- Interculturel- Communication- Sociolinguistique / PREFICS | |
Jury : | Président / Présidente : Régine Delamotte-Legrand |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Bucheton, Stéphanie Clerc Conan | |
Rapporteur / Rapporteuse : Régine Delamotte-Legrand, Alain Di Meglio |
Mots clés
Résumé
De quelle manière un enseignant de discipline dite non linguistique (DdNL) prend-il en charge la situation exolingue de sa classe ? En d’autres termes, quelle place pour la L2 dans les pratiques des enseignants de DdNL ? Cette question de recherche a été posée à 60 acteurs éducatifs variés de trois écoles religieuses bilingues français-arabe en Egypte. Le corpus est constitué de séquences filmées de cours de sciences et de mathématiques en français, d’entretiens audios des différents acteurs et de matériel pédagogique. Cela a permis de procéder à une analyse quantitative et qualitative, contextualisée, des pratiques observées. Les résultats montrent que les enseignants mettent tous en œuvre des gestes de médiation et des gestes discursifs en cours de DdNL, qu’il existe des gestes de médiation plus spécifiquement disciplinaires, que l’alternance codique est utilisée par tous, et que les enseignants utilisent la dimension métalangagière et métalinguistique pour expliquer le fonctionnement de la L2 tout en constituant un registre discursif disciplinaire. Ceci permet de conclure que les enseignants de DdNL ont aussi pour objet d’enseignement certaines dimensions de la L2. Toutefois, l’existence de ces pratiques ne suffit pas à les légitimer, ni auprès des enseignants de DdNL, ni auprès des autres acteurs éducatifs. Ce paradoxe entre pratiques et représentations induit une zone d’incertitude sur ce que doivent être les gestes de métiers des enseignants de DdNL. La finalité de notre étude tente de lever cette ambiguïté en observant, en relevant, en définissant et en catégorisant les gestes professionnels traitant de la L2 en cours de DdNL et en convoquant l’état de la recherche dans le domaine de la didactique des DdNL.