Technique et nature cultivée : entre symbolisme et pratiques agraires : approche anthropo-sociologique des épouvantails dans les champs : études en nord Nouvelle-Aquitaine
Auteur / Autrice : | Marthe Magrou |
Direction : | Ali Aït Abdelmalek |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 14/06/2019 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de recherche en innovations sociétales / LIRIS | |
Jury : | Président / Présidente : Joëlle Deniot |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Ferréol, Céline Bryon-Portet |
Mots clés
Résumé
Les agriculteurs contemporains utilisent des machines et des matériels « ultra-modernes ». Mais, dans leurs champs qui contribuent à la position de la France, de pays 2ème exportateur de céréales au monde, ils utilisent, aussi, encore, des épouvantails traditionnels. Il est ici question de l'étude de ce qui a semblé, là, un ensemble de décalages, en termes d'apparence et de symbolismes. La recherche, en prenant de la distance avec les explications habituelles du « social agricole », et en s'appuyant sur un ensemble de travaux sociologiques et anthropologiques préalables, a porté sur les pratiques, leurs origines sociales et leurs conséquences. Il en résulte un ensemble d'analyses et de constats permettant une relecture des réalités agricoles. Sous ce jour, l'agriculture française apparaît florissante, ingénieuse, inventive, réactive et adaptable, ce qui est rarement dit d'elle. Mais, elle apparaît aussi n'y parvenir, qu'au prix d'une mécanique sociale ancienne et puissance : la disqualification et l'élimination de ce qui a fait la paysannerie ancestrale. Ainsi, au détour de ces travaux, nous rencontrons ce qui nous apparaît comme étant une cause systémique des « suicides » des agriculteurs en difficulté. Leurs cessations d'activité ont de particulier, le fait qu'elles permettent la libération des terres agricoles, dont d'autres ont besoin pour réussir.