Quand L'Europe promeut le rural : le programme LEADER en France et en Italie
Auteur / Autrice : | Catherine Laidin |
Direction : | Romain Pasquier, Marielle Berriet-Solliec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 27/11/2019 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Droit et Science Politique |
Partenaire(s) de recherche : | ComuE : Universite Bretagne Loire |
Equipe de recherche : Arènes (Rennes) (2017-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Andy Smith |
Examinateurs / Examinatrices : Romain Pasquier, Marielle Berriet-Solliec, Andy Smith, Xabier Itçaina, Fabienne Leloup, Claire Visier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Xabier Itçaina, Fabienne Leloup |
Mots clés
Résumé
Le programme européen LEADER mis en place au début des années 1990 renouvelle la question de la prise en charge des zones rurales, à partir d’un nouveau paradigme, le développement rural néo-endogène. Il expérimente une nouvelle forme de conduite de l’action publique fondée sur la coopération des acteurs socio-économiques et des acteurs publics locaux et le partenariat entre les pouvoirs locaux et les autorités de gestion, l’État ou les Régions, suivant les orientations données par l’Union européenne. Cette thèse interroge les effets domestiques du programme européen LEADER près de trois décennies après sa mise en place, tant au niveau des politiques publiques «policies» que de la vie politique «politics». En adoptant une posture de recherche issue du réalisme critique, nous mobilisons le cadre théorique de la sociologie politique de l’action publique et en particulier les travaux sur l’européanisation. Nous portons une double attention sur les acteurs en situation et à leurs échanges et sur les organisations tant du point de vue de leur inertie que des changements qu’elles suscitent. En analysant les usages du programme par les autorités de gestion et les groupes d’action locale, nous montrons la mise en place de processus de convergence et de différenciation au niveau régional puis au niveau local dévoilant un encastrement de pouvoirs asymétriques de l’Europe au local. Nous mettons en évidence trois mécanismes, une socialisation donnant lieu à des apprentissages, un renforcement du réseau d’action publique locale et une politisation au niveau régional et local.